Contre la suppression des bourses étudiantes dans l'Aisne !

Ce n'est pas aux étudiant-e-s axonais-e-s de payer la crise !

Les étudiant-e-s axonais-e-s, et leurs parents, ont appris hier que les aides départementales seront supprimées par le Conseil Général de l'Aisne pour la prochaine rentrée scolaire (2013/2014). Sur les 42 élus départementaux, seuls 8 ont voté contre cette mesure antisociale.

Le département de l'Aisne est l'un des départements en France, qui enregistre le plus haut taux de chômage des jeunes. Alors que les diplômes qu'offre l'éducation supérieure sont autant de boucliers contre le non-emploi, cette décision du Conseil Général de l'Aisne ne peut qu'aggraver plus encore une situation déjà dramatique.

La crise, nous étudiant-e-s, nous la connaissons : La dépendance financière aux parents déjà en difficultés, le logements insalubre, sauter un repas pour économiser quelques sous. La précarité nous y sommes confronté-e-s chaque jour. Les pâtes, le riz, les patates, avec ou sans ketchup, servis sur la table d'une pièce de 11m2 -ou d'un peu plus ou d'un peu moins- : il s'agit là, déjà, de notre menu quotidien.

Les aides du CROUS ne sont suffisantes pour aucun-e étudiant-e. Les nombreux étudiant-e-s qui travaillent en subissent souvent les conséquences : Echecs scolaires, notamment en première année d'études supérieures.

La bourse départementale du Conseil Général de l'Aisne était alors un apport non négligeable. Bien sûr insuffisant, mais nous ne sommes pas du genre à cracher dans la soupe. Dorénavant sans cette bourse, dans quelles conditions allons nous vivre ?

Combien d'étudiants axonais vont devoir stopper leur cursus universitaire ?

Combien vont également devoir renoncer à participer au programme Erasmus ?

Combien vont cumuler les "jobs" étudiants ?

Combien vont devoir s'endetter sur 10, ou 20 ans, pour étudier ?

Plus grave,

Combien d'étudiant-e-s, le Conseil Général va t il ainsi pousser à la prostitution ?

Combien d'étudiant-e-s, le Conseil Général va-t-il inciter à faire de l'argent sur les marchés illégaux ?

Si nous sommes conscients du désengagement de l'Etat et le déplorons, nous affirmons que les instances locales doivent être un rempart contre l'austérité généralisée, dictée par les politiques nationales.

Le Conseil Général de l'Aisne ne peut nous laisser sur le bord de ses calculs comptables : S'il n'a pas les moyens de ses ambitions pour la jeunesse, il doit courageusement entrer en déficit pour entamer un rapport de force avec l'Etat et réclamer les moyens nécessaires à une réelle politique d'avenir.

Les plus de 3000 étudiant-e-s anciennement bénéficiaires de cette aide sont de jeunes électeurs. Mais nous avons la mémoire durable.

Lors des prochaines élections locales, nous ne manquerons pas de nous rappeler, et de rappeler a nos familles, le nom des élus responsables. La majorité actuelle n'a pas été élue pour ça.

Vous nous avez rayer des dépenses du Conseil Général, si cette décision se confirme, nous vous rayerons des bulletins de vote. Les situations dans lesquelles beaucoup d'entre nous allons nous retrouver sont trop graves pour rester indifférent et immobile.