Alerte! Les restaurateurs francais du patrimoine sont en danger!

Claire d'Izarny

/ #75 Re:

2016-03-27 11:05

#69: Françoise Sinier de Ridder -  

  Je trouve un peu fort de café de traité un profession de environ 1600 conservateurs-restaurateurs diplômés des quatre formation habilité d’incompétents sous couvert qu’ils n’ont pas l’expérience et le savoir-faire des artisans d’art. Avez-vous une simple idée de la complexité de la profession ? conserver une œuvre n’est pas seulement agir dessus et lui rétablir sa musicalité, quand il s’agit d’objets de musique. Décision qui doit se décider au cas par cas en fonction du contexte. Une œuvre de musée n’a pas forcément pour fonction d’être encore utilisé mais est plutôt le témoignage de ce qui à exister.

D’ailleurs dans votre exemple concernant ce jeune restaurateur du patrimoine habilité musée, il a eu l’honnêteté de reconnaitre la limite de ces compétences et de faire appel aux professionnels qui eux ont le savoir-faire. Ceci est justement une des fonctions primordiale du restaurateur-conservateur, avoir suffisamment de connaissance technique et d’esprit critique pour savoir s’entourer de professionnels compétents.

Vous donnez en exemple un objet d’un type bien particulier qui a une fonction d’usage importante et qui dans certain cas mérite d’être restaurer, et d’ailleurs nous avons la chance qu’en France, ces savoirs faire traditionnels existe encore ce qui n’est pas le cas dans certains pays. Mais beaucoup d’autres œuvres n’ont pas cette fonction d’usage.

Par ailleurs je souhaiterai relever quelques approximations dans votre texte. Il y a dans les écoles habilités des formations spécialisé en peinture et sculpture notamment et pas seulement dans un « matériel particulier », d’ailleurs il y en a tellement qui ont été formé que beaucoup d’entre eux ne trouve plus assez de travail pour vivre. Ensuite, c’est vrai que les matériaux composite pose problème, mais nous sommes amenés dans notre formation à apprendre les propriétés de différents matériaux et les interactions des uns avec les autres.

Ensuite vous parler des « musées se sont enfermés dans une situation ubuesque et bien ridicule, voulant se garder quoi? des petits privilèges? du prestige? je ne sais pas, mais maintenant, seuls, sans l'aide ni le soutien des professionnels de la restauration patrimoniale rejetés car non titulaires de ces fameux "diplômes exigeants", ils pleurent leurs manques de moyens, de connaissances techniques, et de la difficulté d'exercer, ils souffrent d'être appelés "Métier d'Art" ». Ce ne sont pas les musées qui pleurent mais les conservateurs-restaurateurs qui dans leur très grande majorité ne travaillent pas dans les musées mais sont des professions indépendante a qui ont fait appels quand on en a besoin. Ensuite je vous ferais remarquer que nous sommes nous aussi professionnels avec un diplôme habilité des restaurateurs du patrimoine, puisque personne n’a voulu accepté notre spécificité de conservateur pourtant unanimement accepté dans les pays anglo-saxons et autre.

ET c’est bien là le problème, pour qu’un conservateur-restaurateur puissent exercer son métier dans toute sa définition il faudrait qu’il soit intégré dans les institutions muséales et patrimoniales afin qu’il puisse gérer les collections dans leur conservation matériel.

Nos métiers ne sont pas en rivalité mais complémentaire.

Je vous en donne pour exemple l’article (lien ci-dessous) concernant la conservation d’un Maori Waka (canoé de guerre) de Nouvelle Zélande. Un bel exemple de restauration en partenariat avec le conservateur de musée, un artiste ayant le savoir-faire et deux conservateurs-restaurateurs de musée. 

http://www.jcms-journal.com/articles/10.5334/jcms.1011202/