NON à l'usine de METHANISATION à LA TORCHE !

visiteur

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2014-10-12 16:23

Analyse des projets de méthanisation en agriculture
Suivi des projets financés par les appels à projets 2009 et 2010
http://www.ladocumentationfrancaise.   fr/var/storage/rapports-publics/134000630/0000.pdf

Allemagne
il n'est pas étonnant de constater un très fort développement de la filièrebiogaz : Plus de    6 000 unités de méthanisation en 2010, 650 000ha de cultures énergétiques dont     500 000 ha de maïs, (le reste en herbe, tritical ou seigle principalement), et une puissance installée totale de 2,3GW

Le biogaz a été historiquement considéré en France comme un moyen de traitement des déchets, qui permet de détruire la partie organique. L'impasse énergétique actuelle en fait une composante du
bouquet énergétique renouvelable, mais contrairement à l'Allemagne, le biogaz reste principalement issu des déchets dans les projets présentés.
La question se pose alors de savoir si les déchets seront longtemps disponibles, à un prix  suffisamment attractif (ce prix est jusqu'à présent négatif) pour permettre la rentabilité financière  des installations.
Sans cultures énergétiques, la planification du nombre d'installations futures à la ferme apparaitra rapidement  indispensable.
Les porteurs de projets actuels le disent en souhaitant sans doute voir se consolider le marché des co-substrats méthanogènes à leur profit.
Une évaluation des disponibilités en bio-déchets devrait donc être entreprise régionalement, de façon à pouvoir valider à l'avenir les projets présentés, si le recours aux cultures énergétiques reste exclu

Le digestat est considéré comme un déchet de l'exploitation et ne peut actuellement être valorisé que dans le cadre des plans d'épandage. Cette contrainte donne un avantage à la méthanisation à la ferme, quand les agriculteurs ont, ou peuvent trouver, des surfaces disponibles pour l'épandage. Mais cet avantage a ses limites car les méthaniseurs se trouvent dans une négociation difficile avec
les agriculteurs tiers, peu désireux de payer à leur valeur de fertilisation des produits jugés potentiellement à risque (un parallèle est fait avec l'épandage des boues d'épuration).
Et, de fait, les digestats représentent actuellement pour les porteurs de projets une non-valeur.