Pétition unitaire Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE)

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Ce sujet de conversation a été automatiquement créé pour la pétition Pétition unitaire Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE).

ah les chefs d'établissement

#3126 Re: Re: Non elle n'est pas ouvertes à tous, sélection sur dossier avant le bac

2013-12-11 21:30

#3123: - Re: Non elle n'est pas ouvertes à tous, sélection sur dossier avant le bac

pas vraiment parce que dans le secret officiel le proviseur met son appréciation et c'est souvent perfide

cachotier

#3127 Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Revenons à 2004.

2013-12-11 21:33

#3117: Tout n'est pas à jeter. - Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Revenons à 2004.

quel serait votre salaire sans HS et sans colle? A quel indice êtesz -vous?

des cpge pas une cpge

#3128 Re: Re: Re: Re: Re: Re: Non elle n'est pas ouvertes à tous, sélection sur dossier avant le bac

2013-12-11 21:35

légende

#3129 Re: Re: Re: Re: Non elle n'est pas ouvertes à tous, sélection sur dossier avant le bac

2013-12-11 21:38

incrédule

#3130 Re: Re: Re: Re: Re: Re: Non elle n'est pas ouvertes à tous, sélection sur dossier avant le bac

2013-12-11 21:40


Visiteur

#3131 Re: Re: Re: Re: Re: Non elle n'est pas ouvertes à tous, sélection sur dossier avant le bac

2013-12-11 21:44

#3129: légende - Re: Re: Re: Re: Non elle n'est pas ouvertes à tous, sélection sur dossier avant le bac

Allez dire ça à tous les diplômés qui sont à pole emploi, ils vous riront au nez sûrement plus fort que moi....
Et sinon parce que ça peut pas faire de mal, la définition du mot chômage:

http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/ch%C3%B4mage/15627


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#3132

2013-12-11 21:50

Je voudrais, en signant cette pétition, apporter mon soutien sans faille aux professeurs de Classes préparatoires. Non, ce ne sont pas des lieux de reproduction sociale, en tous les cas pas plus que les universités les plus réputées. Issu d'un milieu modeste, j'ai choisi de traverser un océan pour acquérir cette rigueur intellectuelle extraordinaire que procure la "prépa", attiser ma curiosité, profiter de cet environnement émulateur pour forger ma personnalité.
Sincères amitiés au corps enseignant de prépa dont l'engagement auprès de ses étudiants devraient plutôt servir de modèle.

Arnaud. D

Visiteur

#3133 Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Non elle n'est pas ouvertes à tous, sélection sur dossier avant le bac

2013-12-11 21:55

#3130: incrédule - Re: Re: Re: Re: Re: Re: Non elle n'est pas ouvertes à tous, sélection sur dossier avant le bac

J'ai été admissible à toutes les écoles du concours CCP et E3A l'an dernier, j'ai donc reçu environ 150 prospectus d'écoles dans ma boite aux lettres; sur E3A comme écoles payantes il y à l'ESTP, des écoles FESIC (qui sont en réalité des écoles post bac qui recrutent aussi à bac+2), sur CCP j'ai une école privée qui me revient en tête c'est CPE Lyon, les autres étaient toutes plus ou moins publiques avec des frais minimes; sur centrale (Paris donc surement pareil pour les autres) c'est 600euros (gratuit pour les boursiers), mines Paris (donc surement pareil pour les autres, je vérifie pas toutes les écoles de ces concours puisque ce sont "les mêmes") c'est environ 800euros (gratuit pour les boursiers), le concours TPE c'est gratuit et même rémunéré (élèves fonctionnaires), quant à X-Ens c'est bien évidemment gratuit.
Après si vous pensez que les livres que donnent les écoles, que leurs sites internet mentent, ou qu'on nous cache des frais croyez le. Et puis je vous rappelle qu'en fin d'année nous avons des stages rémunérés qui peuvent couvrir les frais de scolarité.

Rien a voir avec leur salaire

#3134 Re: traverser océan lequel?

2013-12-11 21:55

Contribuable convaincu

#3137 Instructif

2013-12-11 22:07

Cette pétition révèle la méconnaissance des citoyens de l'état du système éducatif et laur générosité. Ces dizaines de milliers de signataires sont prêts à payer pus d'impôts , et je les en félicite.

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#3138 Re: De quels diplômes parlez-vous?

2013-12-11 22:08

#3135: Larousse ou Cereq? - De quels diplômes parlez-vous?

Ne travaillant pas chez pole emploi je ne pense pas être en mesure de vous fournir des statistiques indiquant quel diplome forme le plus de gens emmenés à être au chomage. Cependant, le débat est sur le post-bac donc je faisais plutôt référence à ça bien que les diplomés de CAP ou BEP souffrent surement autant du chomage que les autres (là encore ce n'est qu'hypothèses, je n'ai pas les chiffres, et ce n'est pas le sujet de cette pétition).

MLCD

#3139 Re: MLCD

2013-12-11 22:08

#3056: Mitch - MLCD

C'est en cours :)

Je vous conseille de regarder ce qu'est devenu le campus de l'X : il accueuille maintenant plusieurs écoles.

La fusion (pour gagner en volume et masse critique n'est plus très loin)

MLCD

#3140 Re:

2013-12-11 22:18

#3069: -

C'est vrai aussi des gens ordinaires qui gagnent au loto.

La question n'est pas de savoir si les prépas sont bonnes pour les gens qui passent par la prépa... (avec la meme logique implacable on pourrait en déduire que l'aristocratie c'est bien puisque les aristocrates sont contents)

La question c'est de savoir si pour une classe d'age donnée, on aboutit à un meilleur résultat avec les classes prépa que sans, ce qui est un tout autre débat. En effet, au lieu de s'auto congratuler entre profs et anciens élèves, on ouvre les yeux et on regarde les conséquences sur le reste du monde...

Soyons un peu moins égoiste et nombriliste...


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#3141

2013-12-11 22:27

Il est absolument scandaleux de voir les profs de classes préparatoires si mal traités alors que cette filière forme des hommes et des femmes si utiles à la nation et indispensables par leur mérite, leur compétence et leur sérieux. Que le ministre commence par mettre en place une formation pour les enseignants de ZEP en difficulté. Pourquoi s'en prendre à des enseignants qui eux mêmes ont le souci d'étudiants de milieux sociaux défavorisés?Oui, il y en a en prépa et quelle fierté pour leurs parents!! Il faut voir les vrais problèmes et quand on se sent coupable, on fait retomber sur des gens non concernés la responsabilité de son incompétence . Les classes préparatoires sont nécessaires au pays car elles représentent un idéal qui stimule bien des jeunes. Le ministre veut-il faire régner la médiocrité en France, opérer un nivellement par le bas? Quelle inconscience!Ce sera bientôt le règne de prépas privées qui excluront les pauvres et ne seront pas nécessairement animées du désir de donner toute leur chance aux enfants qui veulent réussir et sont courageux.Bien sûr, on renforcera donc encore le règne de l'argent en s'attaquant à cette filière et en décourageant des professeurs qui ne ménagent pas leur peine même quand ils croulent sous des copies de 15 pages et que leurs classes sont surchargées.Laissons ces professeurs travailler en paix et cessons de publier des chiffres erronnés sur leur salaire qui est loin d'être scandaleux; Cherchons les nantis dans d'autres secteurs!La jalousie serait-elle reine en France?

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#3142 Re: Combien a centrale et mines en%

2013-12-11 22:30

#3136: Doux rêveur - Combien a centrale et mines en%

Comme je ne suis pas non plus un institut de sondage, je vous fournis ce que j'ai trouvé en faisant mes recherches (je j'imagine que la source est fiable, puisqu'elle s'appuie sur des chiffres de scei)
http://jfmela.free.fr/jfmblog/wp-content/boursiers-et-ecoles-tableaux.htm

MLCD

#3143 Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Non elle n'est pas ouvertes à tous, sélection sur dossier avant le b

2013-12-11 23:08

#3133: - Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Non elle n'est pas ouvertes à tous, sélection sur dossier avant le bac

"Quant à X-Ens c'est bien évidemment gratuit"

C'est plus subtile que cela.

Il y a des frais de scolarité à l'X (en revanche personne ou presque ne les paie... je ne les ai pas payés...)

Mais à mon avis ca n'est qu'une question de temps avant que l'état ne se remette à les facturer (ce qui serait une vraie fausse solution...)

Jeune ancienne taupine
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#3144

2013-12-11 23:12

Profondément attachée à ma "petite prépa de province" qui, loin de cette image que certains s'acharnent à véhiculer, m'a permis de passer des années formidables entourée de condisciples joyeux et motivés et de professeurs dévoués jusqu'à l'intégration en école d'ingé, je ne puis que vous faire part de mon entier soutien. Montrez-leur que la solidarité, la motivation et la mobilisation en prépa ne sont pas de vains mots !


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#3145 Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Non elle n'est pas ouvertes à tous, sélection sur dossier avant

2013-12-11 23:19

#3143: MLCD - Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Non elle n'est pas ouvertes à tous, sélection sur dossier avant le b

Si j'ai bien compris, on vous rémunère (c'est ce que j'avais cru comprendre pour l'ENS) et en contrepartie vous devez un certain nombre d'années à l'Etat; mais si vous partez dans le privé il faut tout rembourser.
Mais finalement l'esprit de ma réponse c'était surtout de dire que rares sont les grandes écoles d'ingé où on a 7000€ de frais de scolarité par an. Parce qu'on dirait vraiment que les gens font la confusion avec les écoles de commerce.


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#3146 Re: la fin des cpge? chiche!

2013-12-12 02:34

#367: bobroberts - la fin des cpge? chiche!

Mais alors il faut commencer par construire quelque chose, qui progressivement remplacera ce qui existe.

"des grand pôles universitaires sélectifs";cela nous ramène à la question:que faites-vous de ceux que la sélection écarte ?

"avec de vrais moyens financiers":donc plus grands et plus chers ?

"Aucun autre pays n'a souhaité suivre ce modèl." Vous pensez que les choses se passent ainsi historiquement ?

C'est comme pour acheter une voiture,on choisit un modèle ?

Savez-vous que la Grande Bretagne n'est pas une république ?

Nanti?

#3147 Classes prépa : lettre d'un nanti de l'Education Nationale à son ministre

2013-12-12 02:44

Classes prépa : lettre d'un nanti de l'Education Nationale à son ministre

LE CERCLE. La grève des professeurs de prépa a été largement suivie lundi 9 décembre. Le projet de réforme risque de réduire les rémunération et augmenter le nombre d'heures de cours. C'est totalement inacceptable pour des enseignants qui consacrent beaucoup de leur temps personnel à leurs étudiants. Lettre ouverte d'un professeur de Toulouse à son ministre de l'éducation.
http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/societe/education/221186438/classes-prepa-lettre-dun-nanti-leducation-nationale-a-m

ÉCRIT PAR
Jean-Noël Mialet
Professeur en CPGE
Lycée Pierre de Fermat, TOULOUSE


Monsieur Peillon,

j’ai 47 ans, j’ai toujours aimé l’ombre, merci déjà de me pousser à en sortir, j’apprécie votre sens de la pédagogie. J’ai souvent laissé parler les autres, j’ai écrit pour certains de vos collègues en leur laissant apposer leur nom au bas de la page, ou le soin de lire ce que j’avais écrit. Merci encore de me donner l’occasion de signer l’un de mes textes. Il faut un début à tout.

Après une scolarité débutée à Toulouse, j’ai eu la chance d’intégrer Louis-Le-Grand, temple de l’élitisme républicain que vous devriez vraiment songer à brûler. C’est là que j’ai commencé à mal tourner. Cinq années à « LLG » et j’ai intégré l’Ecole Normale Supérieure de Cachan. Vous devriez vraiment faire quelque chose à ce sujet également, ces Ecoles Normales Supérieures forment des élites auto-reproductrices.

Puis ce fut l’engrenage. Emporté par des pulsions datant de l’adolescence, j’ai décidé de servir l’Etat. D’abord en tant qu’enseignant-chercheur à l’Ecole des Mines de Paris. Pardon de vous faire modestement des suggestions, mais là encore il faudrait prendre conscience que cet établissement est dangereux, on y forme des ingénieurs, qui plus est parmi les meilleurs. Puis, après quelques années, retour à la maison où j’ai enseigné en lycée puis, je l’avoue, en classe préparatoire. Les sirènes de l’exception et de l’inégalité m’avaient assourdi, en réveillant le nanti qui sommeillait en moi. Je viens de le réaliser grâce à vous, MERCI.

Décrivons un peu mon épouvantable crime. 50, 60, 70 heures ? Franchement je ne sais pas combien d’heures je travaille par semaine. Allez, faites-moi la grâce de n’en compter que 50 pour atténuer ma faute. Mais c’est un fait, je n’ai jamais compté. Pas plus que je n’ai compté les milliers d’heures que j’ai données bénévolement aux élèves.

A Louis-Le-Grand tout d’abord, où l’une de mes professeurs m’a accordé sa confiance en m'attribuant des khôlles dans sa classe dès mon entrée à l’ENS. Et où j’ai partagé ma passion et mon plaisir avec des intelligences qui m’ont émerveillé et qui avaient une soif intarissable d’apprendre. En leur donnant mes mercredis après-midi, certains de mes week-end, en restant avec certains à « faire des maths » jusqu’à une heure avancée de la nuit, à leur demande je précise. Un jeune agrégatif puis un jeune Agrégé fougueux heureux de partager ses connaissances et de communiquer sa passion, avec d’encore plus jeunes élèves qui en demandaient toujours plus, ça ne pouvait que mal se passer. Joël Los, Dimitri Zvonkine, Cédric Villani, Karol Borejsza, Jean-François Tu, Emmanuel Breuillard, et tant d’autres, si vous lisez un jour cette lettre, du fond du cœur un grand et vrai merci pour ces moments de partage que j’ai eus avec vous.

C’est avec le même plaisir que je n’ai pas compté dans le célèbre « neuf-trois » où je suis resté plus de dix ans. Des classes préparatoires qui coûtent très cher car les classes sont moins chargées. Tout ça pour permettre à des jeunes gens sortis des cités de Montreuil ou de Bondy de rejoindre une caste de privilégiés, la Nation doit-elle vraiment couvrir de tels agissements ? Alors que le privé s’en chargerait si bien ? Monsieur le Ministre, vous devriez vraiment songer à fermer ces classes qui coûtent si cher. Et c’est toujours avec le même plaisir que j’essaye d’accomplir ma tâche dans cette grande et noble maison du centre-ville de la ville rose, face à des Jacobins à qui je rends en plus hommage ce faisant.

Mea culpa. Je suis un pur produit de l’enseignement public et je n’ai vécu que pour lui. J’ai toujours offert du temps, le plus que je pouvais, à mes élèves, les malheurs de ma vie privée ne sont pas les seuls responsables de cet engagement. Je reprenais mes cours deux semaines après une biopsie cérébrale quand la maladie m’a touché. J’assurais tous mes cours entre mes séances de chimiothérapie ; grâce à des médecins ont tout fait pour satisfaire ce que j’avais dégagé comme priorité, mon TRAVAIL. J’ai toujours donné des heures bénévolement, le mercredi, pendant mes vacances. Mes khôlles, payées une heure je vous rassure, en durent souvent trois. Mes élèves peuvent me joindre, et ne s’en privent pas, quand ils le souhaitent.

Et en tout cela, je ne suis pas différent de tous mes collègues de classe préparatoire, ils se reconnaîtront tous dans cet investissement, dans cet engagement total au service de leurs élèves. Mes élèves peuvent me contacter en journée, le soir, ou même la nuit, avec ma bénédiction. Pour « faire des maths » ou pour me confier des choses plus personnelles, scolaires ou non. J’essaye de les accompagner aussi totalement qu’ils en ont besoin pendant toute une année, et cela ne s’arrête ni aux heures de mon ORS, ni aux mathématiques. Le travail que nous leur demandons et le privilège que nous avons d’enseigner à un tel public exigent des contreparties de notre part, et nous répondons présent. Mea maxima culpa, je ne recommencerai pas, j’espère que vous saurez un jour me pardonner puisque visiblement je vous ai offensé au point que vous vouliez me sanctionner.

Oui, Monsieur le Ministre, je suis un privilégié, et j’en suis conscient. Mais pas pour les raisons que vous invoquez. Je suis un privilégié de pouvoir avoir cette qualité de contact avec ceux auxquels je dis à chaque rentrée qu’ils deviennent MES élèves. Je suis un privilégié d’avoir en face de moi des jeunes gens qui ont choisi d’être là et qui savent pourquoi ils sont là, qui savent ce qu’ils veulent, et aussi ce à quoi ils veulent ainsi échapper.

Monsieur le Ministre, je n’ai jamais rien demandé, ni même simplement attendu de vous ni de vos prédécesseurs. La reconnaissance de la Nation s’est toujours limitée pour moi à celle de mes élèves, anciens élèves, et de leurs parents.

Mais jamais, Monsieur le Ministre, jamais je n’aurais imaginé que la Nation, à travers vos actes et vos propos, ne me crache un jour cette vocation à la figure. Je vis la situation actuelle comme une humiliation, et je suis loin d’être le seul. Le travail que nous faisons tous, comme tout travail, ne peut supporter le mépris que vous nous renvoyez.

Commençons, chose normale pour un nanti, par les questions d’argent. Le « profiteur du système », je cite les paroles prononcées ce jour et rapportées par l’un de nos syndicats, que je suis ne pouvait pas ne pas en parler. 15% hier, 10% aujourd’hui, je devrais sûrement vous remercier, voilà ce que vous me proposez comme perte. Alors certes, je gagne bien ma vie. Il me suffira de moins consommer. Et puis en bon profiteur, je saurai compenser. En remerciant la femme de ménage qui m’aide depuis que, suite à la maladie, je suis handicapé. En complétant cette perte, si elle s’avérait vraiment trop lourde, par des heures de khôlle supplémentaires, khôlles que j’apprendrai à faire en une heure.

Tout en étant conscient également que mes élèves, de futurs financiers que vous devriez songer à pendre haut et court, mettent en moyenne cinq ans à gagner plus que moi. Nous savons tous dans quel état financier se trouve notre pays, et je suis le premier à admettre que nous devons tous faire un effort, TOUS. Mais Monsieur le Ministre, une baisse de salaire de 15%, ou même de 10%, c’est inédit en France dans la fonction publique depuis la crise de 1929. Et là TOUS avaient consenti un tel effort, pas seulement 8000 membres d’une prétendue caste.

Le peuple approuve, les nantis seront sanctionnés, la masse ne nous soutiendra pas, vous jouez sur du velours. Mais que les fonctionnaires qui se réjouissent d’avance en profitent bien ! Après des ex-nantis, il y aura d’autres nantis, de nouveaux nantis, dont il faudra alors mettre les têtes sur des piques. Quel fonctionnaire accepterait sans sourciller un pourcentage de baisse aussi important de son salaire ?

Alors pour finir sur le sujet, OUI. Oui, je suis pleinement d’accord pour faire un effort, mais pas pour être montré du doigt. Et encore moins pour en accepter un aussi violent sans broncher, et en me faisant qui plus est insulter. De préférence tant qu’à faire en continuant, en bon soldat de la République, à en faire le maximum, et même davantage. Ce n’est même plus le niveau zéro, vous êtes perdu, Monsieur le Ministre, dans les catacombes de la gestion des ressources humaines.

Mais là n’est même pas le principal. Vous n’avez jamais caché votre aversion pour le système des classes préparatoires et des grandes écoles. Des textes de vous datant d’il y a quelques années refleurissent. Une exception française honteuse. Exception que, soit dit en passant, certains pays étrangers et non des moindres, sont en train de reproduire, la Chine en tête.

Mais admettons, et j’en reviens au début de ma lettre. Il était temps ! Temps d’essayer enfin de laisser libre-cours à cette idéologie égalitaire que vous prônez. En attaquant de front les classes préparatoires, la motivation des privilégiés comme moi qui y enseignent, et les grandes écoles par le biais de la réforme de la taxe d’apprentissage, vous avez au moins le mérite d’avoir tombé les masques. Les idéologues sont bien au rendez-vous, et ce qui me fait le plus mal est peut-être que parmi eux il y en a un que j’ai personnellement contribué à former, sur les bancs du Lycée Louis-Le-Grand, avant qu’il n’intègre l’Ecole Normale Supérieure.

Oui Monsieur le Ministre, vous avez raison. Il était temps de s’attaquer à l’un des derniers bastions de l’enseignement français qui fonctionne encore à peu près. Vous devriez aussi supprimer l’ENA, l’Ecole Polytechnique. Vous avez raison d'essayer d’empêcher des jeunes gens de viser l’excellence, et leurs parents, parmi lesquels figurent en plus nombre de gens qui vous entourent, de les y pousser. Vous avez raison de ne même pas daigner recevoir nos représentants idiots qui vous feraient perdre un temps précieux dans d’inutiles palabres. C’est le point commun entre la dictature et l’idéologie, inutile de discuter avec les gens concernés puisque vous avez toujours raison.

Vous avez encore raison de vous mettre à dos votre base avec une réforme, et aussi l’une de vos élites avec une autre. Vous avez surtout raison de chercher à détruire cet élitisme républicain, cette méritocratie basée sur le talent et sur l’effort qu’une République trop longtemps inconsciente et aveugle a instaurés. Jules Ferry et les autres seront d’accord. Vous avez raison sur tout.

Pardon pour toutes les fautes épouvantables que mes collègues et moi avons commises. Merci de nous sortir de la grotte et de nous guider vers la lumière. Bravo enfin pour avoir réussi en une seule semaine à faire vaciller cette flamme que j’ai en moi depuis plus de 30 ans.

Je ne sais pas grand-chose, Monsieur le Ministre, il est grand temps de me renvoyer à l’Université. Je sais juste une chose. Ce mépris que vous nous envoyez est un boomerang, la vie est ainsi faite, il reviendra un jour jusqu’à vous.

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de… Eh bien de rien du tout, comme ça nous pouvons dire que nous sommes quittes sur le coup.

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#3148 INFO OBS. Classes prépas : Peillon recule

2013-12-12 05:05

INFO OBS. Classes prépas : Peillon recule
http://tempsreel.nouvelobs.com/education/20131211.OBS9136/info-obs-classes-prepas-peillon-recule.html

Publié le 12-12-2013 à 05h56Le Nouvel ObservateurPar Le Nouvel Observateur
De peur de se mettre à dos une partie de l'électorat de gauche, le ministre de l'Education nationale à décidé de ne pas revenir sur les privilèges des enseignants de classes préparatoires.

Les professeurs de classes préparatoires ont réussi à faire reculer le ministre de l'Education nationale. D'après nos informations, Vincent Peillon devrait annoncer ce jeudi 12 décembre dans la matinée, lors d'une conférence de presse consacrée aux métiers de l'Education nationale, qu'il renonce à supprimer les privilèges accordés aux professeurs de classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE).

De longue date, ceux-ci n'assument que 8 à 10 heures d'enseignement hebdomadaire contre 15 heures pour un professeur agrégé de lycée, ce qui leur permet de réaliser de nombreuses heures supplémentaires, jusqu'à doubler leur service et leur rémunération. Vincent Peillon envisageait de tous les contraindre à assurer un enseignement de 10 heures hebdomadaires et à réduire en proportion leur rémunération en heures supplémentaires. Les économies ainsi réalisées (une vingtaine de millions d'euros, selon plusieurs sources) devaient être reversées aux enseignants exerçant en lycée classique et notamment ceux classés en zone d'éducation prioritaire (ZEP).

Douloureuse vérité

Ce principe redistributif était plutôt conforté par les résultats de l'enquête Pisa 2012 rendus publics la semaine dernière, qui soulignaient le caractère de plus en plus inégalitaire du système éducatif français. Car la baisse de régime des élèves est due à un réalité fort peu républicaine : tout est fait en France pour les plus élèves issus des familles les plus favorisées, et bien peu pour les autres. La situation des professeurs de prépa - qui enseignent aux élèves les plus brillants et les plus dociles, tout en étant les mieux lotis du système scolaire - ne fait que confirmer cette douloureuse vérité.

Vincent Peillon qui, depuis le début de son mandat rue de Grenelle, n'a cessé de vouloir corriger de manière fort cohérente les dysfonctionnements français (rythmes scolaires, statut de l'enseignant, formation des maîtres...). Mais cette fois, il s'est attaqué à un trop "gros morceau" : les professeurs de classes préparatoires s'étaient mobilisés ces derniers jours et sont descendus dans la rue pour protester contre cette réforme. Il est vrai que l'opinion a probablement mal compris qu'un ministre socialiste menace d'amputer le revenu de certains profs (de 6 à 20% selon les estimations syndicales).

Reculer plutôt qu'envenimer

Il est vrai aussi que l'Elysée s'est inquiété que le mécontentement de cette catégorie de personnels, clientèle électorale traditionnelle de la gauche, s'ajoute au contexte de grogne généralisée qui secoue le pays. Vincent Peillon a donc choisi de reculer plutôt que de contribuer à envenimer le climat social à trois mois des élections municipales.

Ou quand un ministre de l'Education nationale finit par céder plutôt que de casser. Comme un air de déjà-vu... Les élèves des prépas et leurs parents n'ont pas à s'inquiéter : ils continueront à être les chouchous d'un système scolaire toujours plus inégalitaire.

Le Nouvel Observateur

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#3149 Re: INFO OBS. Classes prépas : Peillon recule

2013-12-12 05:09

#3148: - INFO OBS. Classes prépas : Peillon recule Peillon n'a plus aucune crédébilité et plus aucune légitimité. Démission!

 


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#3150

2013-12-12 06:28

s'en prendre aux cpge c'est un véritable scandale