Pétition unitaire Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE)

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#3001

2013-12-11 07:28

Suppression de cette mesure démagogique,dont les conséquences n'ont pas été analysées

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#3002 Re: Re: IEP et coût des études . Les IEP sont nombreux, vous ne parlez que d'un seul

2013-12-11 07:33


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#3003

2013-12-11 07:36

Le système des prépas est la seul instance efficace du système éducatif français!
baroud d’honneur

#3004 Peillon contre les prépas : le baroud d’honneur ?

2013-12-11 07:39

http://www.lechorepublicain.fr/dossiers/2013/12/11/peillon-contre-les-prepas-le-baroud-dhonneur_1796531.html

En suscitant la colère des professeurs de classes préparatoires, Vincent Peillon prend le risque de mettre bas la stratégie de reconquête électorale mise en œuvre par François Hollande depuis deux ans. Son chant du cygne ?
Claude Allègre le confessait à mi-voix en 2000, après avoir été remercié du gouvernement : les ennuis avaient commencé dès l’été 1998, quand les professeurs de classes préparatoires s’étaient élevés contre un projet très technique – une modification de l’assiette de calcul des heures supplémentaires – qui allait raboter leurs revenus. Dans les semaines qui suivent, gaffes et malentendus s’enchaînent au point de rompre totalement la ligne entre le ministère et ses enseignants, puis entre le PS et son électorat. Deux ans après, les professeurs dispersent leurs suffrages sur tout le front de la gauche dite “plurielle” et du centre, au point d’éjecter Lionel Jospin du second tour de la présidentielle.

Vincent Peillon et peut-être plus encore François Hollande connaissent cette histoire par cœur. Elle a contribué à renvoyer la gauche dans l’opposition pendant dix ans, et le souvenir de cet échec cuisant explique sans doute la décision du président de la République, alors candidat, de lâcher la création de 60.000 postes en rase campagne de la primaire socialiste, sans aucune garantie de complicité syndicale sur les réformes pourtant envisagées et, à ce jour, toujours reportées, à commencer par celle du métier d’enseignant. Le souci de ne pas effrayer les ouailles enseignantes explique également la timidité de la loi d’orientation sur l’éducation, aussi dense en nobles principes qu’évanescente en ce qui concerne leur mise en œuvre – songez qu’il aura fallu 18 mois – 18 mois ! – pour seulement créer un Conseil des programmes, ou pour ouvrir les chantiers du collège ou de l’éducation prioritaire, annoncés pour début 2014.

Ce qui compte, ce n’est pas l’élève et ses besoins mais l’enseignant et ses mérites
Évidemment, la querelle des rythmes scolaires est passée par là, plombant d’entrée de jeu les débats, brouillant le ministère avec une partie de sa base militante - les enseignants de primaire -, insinuant une confusion toujours vivace entre refondation et réforme des rythmes. Un pas supplémentaire a été franchi par le syndicat majoritaire dans le primaire (le SNUIpp-FSU), qui tente désormais de transmuter la contestation essoufflée contre les nouveaux rythmes scolaires en colère plus générale contre les conditions de travail des instituteurs. Même si la tentative semble hardie, rien ne dit qu’elle échoue.


Dans ce contexte, ouvrir un nouveau front contre les professeurs de classes préparatoires ressemble à s’y méprendre à un baroud d’honneur. Quel que soit son destin ministériel, le ministre et candidat aux Européennes pourra se prévaloir d’avoir mis le doigt où ça fait mal, en dénonçant cette anomalie consubstantielle à l’élitisme de notre système : enseigner aux plus riches et aux meilleurs est nettement mieux récompensé par la République qu’enseigner aux plus fragiles. Car ce qui compte, ce qui a de la valeur, dans l’inconscient de l’Éducation nationale, ce n’est pas l’élève et ses besoins mais l’enseignant et ses mérites académiques (avoir réussi le concours qui fait appel aux savoirs les plus robustes). Renverser cette conception élitiste, qui explique largement la prégnance des inégalités scolaires et sociales, aurait pu constituer le socle d’une réelle et profonde refondation de l’école. Vincent Peillon le savait. Que ne l’a-t-il dit plus tôt ?

Emmanuel Davidenkoff
lycée Blanqui Saint-Ouen

#3005 Profs de prépas… en ZEP

2013-12-11 07:45

Un projet digne de Robin des Bois vient d’être mis au point par le ministère de l’Education nationale. Son principe est simple. Certains professeurs donnent des cours en conditions difficiles (en ZEP) ; d’autres professeurs ont des horaires allégés (en classes préparatoires). Il suffit de faire travailler plus les uns et de se servir des économies ainsi réalisées pour alléger les horaires des autres, les professeurs des ZEP. Quoi de plus juste ? On rallongera le temps de travail des profs de prépa de 20%(donc une baisse de salaire de 20%) pour… combien d’heures de moins et à qui exactement ? On ne sait pas ; ça ne sera pas trop distribué en tout cas : une réduction drastique du nombre des ZEP est à l’étude - il n’en restera qu’un petit nombre. Les profs de prépa seront les seuls fonctionnaires de l’Education nationale à subir cette baisse de salaire. Mais ils peuvent bien le supporter. Ils enseignent à l’élite.
Les prépas ont pourtant bien changé depuis vingt ans. Dans les années 90, on a commencé à implanter des «prépas de proximité» dans les lycées de banlieue et les lycées de province éloignés des centres universitaires. L’opération a eu un beau succès : aujourd’hui, ces classes représentent la majorité des prépas. La nôtre est un bon exemple. Nous sommes implantés au lycée Blanqui à Saint-Ouen. Nos étudiants viennent presque tous de Seine-Saint-Denis. Nous avons un taux de boursiers record. Pour entrer chez nous, la mention au bac n’est pas le sésame. Ce sont eux que nous hissons, année après année, au niveau des concours les plus difficiles : un tiers de nos élèves trouvent des écoles de haut niveau, les autres poursuivent dans des filières sélectives. Personne n’est laissé sur le bas-côté. Nos élèves d’élite, nous ne les recevons pas tout faits : nous les fabriquons. Bien plus silencieusement et efficacement que d’autres institutions qui se sont fait une réputation dans les médias en recueillant charitablement quelques boursiers, nous faisons fonctionner l’ascenseur social. Nous transformons en universitaires des élèves fragiles, qui ont peur de se perdre dans les facs, de ne pas s’en sortir.

Pour amener des élèves comme les nôtres à un tel niveau, il n’y a pas de secret : il faut travailler. Ceux qui ont la moindre connaissance du terrain savent qu’il n’y a pas d’enseignement plus lourd que celui des concours. La prépa, c’est un travail toujours renouvelé parce que chaque année le programme change, que les classes ont de gros effectifs et surtout parce que le niveau d’exigence des concours est terriblement élevé. Pour offrir, dans le secteur public, ce que les gens imaginent n’exister que dans le privé et pour ceux qui paient : un suivi de chacun et un travail de haut niveau, dont la qualité est vérifiable dans la réussite des élèves. C’est peu dire que nous sommes révoltés. Ce projet sacrifie des gens dont le tort est, dans une Education nationale sinistrée, de parvenir à faire ce qu’on demande à l’école de faire.

Par Les Professeurs de classe préparatoire du lycée Blanqui Saint-Ouen, Seine-Saint-Denis, ZEP (zone prévention violence)

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#3006

2013-12-11 07:51

Avec l'alignement des CPGE sur la fac(pour le paiement de la scolarité)nous risquons d'aller directement vers un effacement de l'existance des prépas.

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#3007 Re: Re: Re: IEP et coût des études . Les IEP sont nombreux, vous ne parlez que d'un seul

2013-12-11 07:58

#3002: - Re: Re: IEP et coût des études . Les IEP sont nombreux, vous ne parlez que d'un seul

L'IEP de Paris, qui donne des leçons de démocratisation à tout le monde, alors que le véritable ascenseur social, c'est en cpge qu'il existe.

Merci

#3008 Re: Peillon contre les prépas : le baroud d’honneur ? Non courage paiera

2013-12-11 08:05


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#3009 Re: IEP et coût des études

2013-12-11 08:07

Usque non ascendet Peillon: Louis le Grand

#3010 Re: IEP et coût des études . Au moins ceux qui n'ont pas besoin d'ascenseur payent

2013-12-11 08:11

La question n'oppose pas droite et gauche, Brighelli est de gauche

#3011 Re: Re: IEP et coût des études M Pebereau aussi alors

2013-12-11 08:15


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#3012

2013-12-11 08:26

Ce qui me semble scandaleux dans la stratégie actuelle du ministre c'est que face à des difficultés essentielles rencontrées par notre système éducatif maltraité depuis des décennies et confronté à une crise sociale d'une ampleur sans précédent, il agite le leurre d'une élite d'enseignants qui serait trop payée pour masquer son impuissance à rénover en profondeur le système éducatif. Ses manœuvres aux relents populistes avérés sont des plus décevantes pour un ministre de gauche de qui on attendait une autre hauteur de vue. M. Peillon vous désespérez pas seulement Billancourt mais tous ceux qui ont cru à une autre politique que celle inspirée par la démagogie. Les professeurs de classe préparatoire consacrent sans compter leur temps (et parfois leur existence) à transmettre leur goût du savoir et de la culture à leurs étudiants, ils cultivent l'excellence et leur salaire semble déjà bien dérisoire en regard de ceux qui dirigent nos entreprises. Ceci est vrai aussi pour les autres enseignants, de la maternelle au lycée en passant par les ZEP, et vouloir diviser pour mieux régner en dit long sur les méthodes employées. Refusant tout dialogue, le ministre de l'éducation semble avoir fait sienne la formule de Thiers : "[Il] n'administre pas, ne gouverne pas, il règne" ; doutons qu'il s'agisse là d'un tiers payant ...
Les élèves fragiles n'arrivent pas dans le superieur

#3013 prépas… en ZEP : n'oubliez pas l'école primaire dont l'échec prive de nombreux élèves de vos efforts

2013-12-11 08:28

Peillon: nouveau Néron martyriserait les profs de Cpge

#3014 Surprenant : enseigner en prepa est un martyre (consacrer son existence)

2013-12-11 08:37

Mamy33
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#3015

2013-12-11 08:53

Retirer cette loi. Les profs de prépa font un vrai travail responsable et sérieux pour des élèves désireux de faire quelque chose de leur vie... Si leurs horaires sont d'une dizaine d'heures de cours, il y a le travail avant et post cours........ce n'est pas la même chose que de préparer un cours de collage de gommettes ou pour la fabrication d'un collier de pâtes pour la fête des Mères ou un cours de scoubidou....!! Pourquoi vouloir niveler par le bas ? Et démotiver ces jeunes pour qui j'ai le plus grand respect (j'ai 72 ans) et je veux me battre pour cette belle jeunesse... Car ce ne sont pas "les jeunes ..." dont on nous parle tellement et sans cesse dans les médias, Mes petits enfants sont sérieux, respectueux, et ils travaillent avec bonheur... Ils ne boivent pas, ne se droguent pas, n'arrachent pas le sac des petites vieilles, ne les séquestrent pas !!! (si vous voyez à qui je pense ...). ALORS QUE LES BACS MOINS 10 NE JALOUSENT PAS LES BACS PLUS 10 en voulant niveler par le bas... Il faudrait que ceux là essayent de faire un petit effort car cela demande du travail et du sérieux.

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#3016

2013-12-11 08:55

J'apporte mon soutien total à cette pétition.
Danièle Damin, Professeur Agrégée de Physique

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#3017

2013-12-11 09:00

Pour améliorer le niveau de tous les post bac, il faut intégrer tous les premiers cycles universitaire dans les lycées.
Il faut raisonner en coût global (Etat et Famille) et en efficacité.
Gilbert DAMIN, Ancien Professeur en CPGE
Pauvre éleve qui en a assez du lycée à 18 ans

#3018 Vision restrictive des études: toutes les disciplines ne relèvent pas des prepas

2013-12-11 09:05

Total

#3019 Qu'est un soutien non total?

2013-12-11 09:08

N'écrivez pas sans avoir bien lu

#3020 Quelle loi?

2013-12-11 09:11

Communiqué

#3021 L'idéologie Peillon sacrifie le mérite et le travail des jeunes

2013-12-11 09:17

Communiqué

Après la publication des résultats de l'enquête PISA, pointant du doigt les lacunes des élèves français, le bon sens voudrait que l'on se concentre sur ce qui ne fonctionne pas dans le système d'enseignement de notre pays. Or, M. Peillon, Ministre de l’Éducation Nationale, a fait connaître d'inquiétants projets sur l'une des rares filières dont la réussite est reconnue: les grandes écoles et leurs classes préparatoires.

Les images de manifestations importantes dans les grandes villes de France, la mobilisation des professeurs de "prépa" -d'habitude si discrets- dans la rue ou sur les réseaux sociaux, l'émotion de leurs étudiants aussi bien dans les lycées publics que privés... Tout cela ne peut laisser indifférent, surtout si l'on se rappelle les prises de position sans équivoque de M. Peillon, alors eurodéputé, sur cette filière, qui "fournit" pourtant à la Nation de grands chercheurs, ingénieurs, entrepreneurs, dirigeants politiques, etc.

M. Peillon, sans doute sensible à une idéologie pédagogiste fâchée avec les principes de méritocratie, de dépassement de soi, de récompense de l'effort et de recherche de l'excellence, souhaite remettre en cause les obligations de service des professeurs de "prépas". Autrement dit, il s'agirait, pour ces enseignants dévoués et investis, d'assurer jusqu'à deux heures de cours en plus par semaine. Effort dérisoire, dirons certains. C'est bien mal connaître le travail de préparation et d'actualisation des cours, de correction de copies, de suivi et d'encadrement de classes souvent pléthoriques!L'effet produit par cette incompréhensible attaque contre des professeurs méritants serait, selon le service qu'ils assurent, une perte sèche de 10 à 20% de leur salaire mensuel (à travail égal, salaire moindre), ou une augmentation de leur charge de travail pour atteindre ce minima de 10h souhaité par le Ministre (travailler plus pour gagner autant).

Il est, en outre, choquant de constater que ce projet s'appuie sur des exemples marginaux de professeurs de classes préparatoires qui déclarent plus de 100.000€ par an au fisc, qui ne sont absolument pas représentatifs des rémunérations de ces enseignants qui ne comptent pas leur temps et préparent avec dévouement des élèves à des concours difficiles et exigeants?
Le candidat Hollandeavait fait de la création de 60000 postes de professeurs un argument de campagne très séduisant pour le corps enseignant, qu'il considérait sans doute comme sa "clientèle" électorale: quelle logique y a-t-il, un an et demi après l'élection présidentielle, à ponctionner le salaire d'une catégorie de professeurs, pour financer, comme le prévoit le décret, des décharges horaires de professeurs exerçant en Zone d'Education Prioritaire?

S'il est bien légitime de porter une attention toute particulière aux ZEP, doit-on le faire au détriment de ceux que l'on désigne comme les "nantis', les 'privilégiés"? Le principe de "déshabiller Pierre pour habiller Paul",comme le dit l'expression populaire, fait-il une politique éducative ambitieuse et respectueuse de ceux qui, au quotidien, la mettent en œuvre? Il a été suffisamment reproché, à tort, à l'ancienne majorité de diviser les Français et les dresser les uns contre les autres: Vincent Peillon fait pire, en opposant des collègues de travail entre eux, dans un antagonisme factice entre ZEP et prépas...

M. Peillon voit peut-être dans ces enseignants des agents d'une "reproduction sociale", montre l'étendue de sa démagogie et confond, une fois de plus, excellence et élitisme, égalité et égalitarisme... Le soutien à ce mouvement est massif : MM. Chevènement, Mélenchon, Lang et Fabius ont -à mots plus ou moins couverts- déjà montré qu'ils comprenaient, voire partageaient l'indignation des professeurs de prépa, dont les protestations sont rarissimes.
Ne laissons pas M. Peillon faire son "baroud d'honneur" sur le dos d'une filière précieuse et unique, en attendant qu'il s'installe à Bruxelles dans un fauteuil de député européen, place vers laquelle il prépare soigneusement son « atterrissage »...

Gérald GORDAT
Conseiller Régional UMP de Bourgogne
Membre de la commission Lycée et Enseignement Supérieur
11 déc 2013
un passeur

#3022

2013-12-11 09:18

Monsieur le ministre,
si vous voulez transformer le professeur en animateur, le citoyen en consommateur et la culture en produit, alors, comme "Allègre", vous allez sortir de l'Histoire par la petite porte.
L'express

#3023 L'express

2013-12-11 09:35

Vincent Peillon contre les profs de prépas: le baroud d'honneur?
Par Emmanuel Davidenkoff (L'Etudiant), publié le 11/12/2013 à 10:26

En suscitant la colère des professeurs de prépas, le ministre prend le risque de mettre bas la stratégie de reconquête électorale mise en oeuvre par François Hollande depuis deux ans. Son chant du cygne? L'analyse d'Emmanuel Davidenkoff.

Claude Allègre le confessait à mi-voix en 2000, après avoir été remercié du gouvernement: les ennuis avaient commencé dès l'été 1998, quand les professeurs de classes préparatoires s'étaient élevés contre un projet très technique -une modification de l'assiette de calcul des heures supplémentaires- qui allait raboter leurs revenus. Dans les semaines qui suivent, gaffes et malentendus s'enchaînent au point de rompre totalement la ligne entre le ministère et ses enseignants, puis entre le PS et son électorat. Deux ans après, les professeurs dispersent leurs suffrages sur tout le front de la gauche dite "plurielle" et du centre, au point d'éjecter Lionel Jospin du second tour de la Présidentielle.

Vincent Peillon et peut-être plus encore François Hollande connaissent cette histoire par coeur. Elle a contribué à renvoyer la gauche dans l'opposition pendant dix ans, et le souvenir de cet échec cuisant explique sans doute la décision du président de la République, alors candidat, de lâcher la création de 60 000 postes en rase campagne de la primaire socialiste, sans aucune garantie de complicité syndicale sur les réformes pourtant envisagées et, à ce jour, toujours reportées, à commencer par celle du métier d'enseignant.

Le souci de ne pas effrayer les ouailles enseignantes explique également la timidité de la loi d'orientation sur l'éducation, aussi dense en nobles principes qu'évanescente en ce qui concerne leur mise en oeuvre. Songez qu'il aura fallu 18 mois -18 mois!- pour seulement créer un Conseil des programmes, ou pour ouvrir les chantiers du collège ou de l'éducation prioritaire, annoncés pour début 2014.

Peillon pourra se prévaloir d'avoir mis le doigt où ça fait mal
Evidemment, la querelle des rythmes scolaires est passée par là, plombant d'entrée de jeu les débats, brouillant le ministère avec une partie de sa base militante - les enseignants de primaire -, insinuant une confusion toujours vivace entre refondation et réforme des rythmes. Un pas supplémentaire a été franchi par le syndicat majoritaire dans le primaire (le SNUIpp-FSU), qui tente désormais de transmuter la contestation essoufflée contre les nouveaux rythmes scolaires en colère plus générale contre les conditions de travail des instituteurs. Même si la tentative semble hardie, rien ne dit qu'elle échoue.

Dans ce contexte, ouvrir un nouveau front contre les professeurs de classes préparatoires ressemble à s'y méprendre à un baroud d'honneur. Quel que soit son destin ministériel, le ministre et candidat aux Européennes pourra se prévaloir d'avoir mis le doigt où ça fait mal, en dénonçant cette anomalie consubstantielle à l'élitisme de notre système: enseigner aux plus riches et aux meilleurs est nettement mieux récompensé par la République qu'enseigner aux plus fragiles.

Car ce qui compte, ce qui a de la valeur, dans l'inconscient de l'Education nationale, ce n'est pas l'élève et ses besoins mais l'enseignant et ses mérites académiques (avoir réussi le concours qui fait appel aux savoirs les plus robustes). Renverser cette conception élitiste, qui explique largement la prégnance des inégalités scolaires et sociales, aurait pu constituer le socle d'une réelle et profonde refondation de l'école. Vincent Peillon le savait. Que ne l'a-t-il dit plus tôt ?


http://www.lexpress.fr/education/vincent-peillon-contre-les-profs-de-prepas-le-baroud-d-honneur_1306728.html#SdBB07CpZCv8ts63.99


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#3024

2013-12-11 10:01

Qu'un ministre de l'Education , professeur de philosophie, agrégé de l'Université ose agir de la sorte...j'ai HONTE !
La_Réunion

#3025 Re: Peillon contre les prépas : le baroud d’honneur ?

2013-12-11 10:02