Pétition unitaire Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE)

Contacter l'auteur de la pétition

Ce sujet de conversation a été automatiquement créé pour la pétition Pétition unitaire Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles (CPGE).


Visiteur

#2526 Re:

2013-12-09 08:20

#2436: -

Bien entendu. tout vient de la baisse des exigences : plus on baisse les exigences à l'écoles plus ce qui est apporté par le contexte familial prend de l'importance et plus les inegalités sociales sont transmises.

Les programmes sont generalement infaisables proprement au vu du nombre d'heures par matières dans le secondaire. Consequence : baisse du niveau de maitrise qui se transmet année apres année (mais à resultats chiffrés constants par exigence d'état depuis trente ans! donc les non initiés ne se rendent compte de rien...) ou gros travail des eleves (conditionné par l'environnement familial car un eleves normal ne verra jamais d'interet à travailler dur pour passer de 16 à 18 (surtout si les parents croient naivement que 12, c'est déjà bien))


Visiteur

#2527

2013-12-09 08:22

Assez de nivellement par le bas !!
Remettre à sa juste place la valeur TRAVAIL

Visiteur

#2528 Triste de voir ce pays foncer droit dans le mur en klaxonnant ...

2013-12-09 08:24

Je suis franco-Anglais. J'ai fais une partie de mes études en France (Classe Prépa et Sup'Aéro) et l'autre au UK. Je porte un oeil trés critique sur les classes prépa. Pour autant, dire que le ministre Peillon est un anne dogmatique (ou s'y prend comme un anne, c'est selon) est un doux euphémisme.

Un de mes fistons est en CPGE Commerce et ne songe qu'à partir aprés son diplome (pays Anglo-saxon de préférence, mais pas que). Un autre veut faire des études de Medecine au Canada (il n'est qu'en 1iere mais a deja tout prevu). Le troisieme n'a que 8 ans, et devinez quoi?, ne songe lui aussi qu'à partir (si si a 8 ans).

Quand à moi, il est quasi certain que d'ici 2 ans max, je serais (re)-parti. La France est un pays super avec plein de qualités et d'atouts. Vraiment dommage et consternant de la voir foncer droit dans le mur en klaxonnant, 'drivée' qu'elle est par des incompetents depuis 30 ans (quand à ces incompetents là, ils sont au top, et ce sera difficile de les battre).
Oust.

#2529 Re: Re:

2013-12-09 08:25

#2525: - Re:

Non, Peillon n'a pas été nommé directeur de recherche. Il a été nommé sur un poste (budgétaire) de directeur de recherche. C'est-à-dire que le poste n'étant pas pourvu par un candidat adéquat, pour ne pas perdre le budget, on y a mis temporairement un zozo en déshérence. Peillon sur sa page wikipédia se garde bien de préciser.

D'ailleurs, il n'a pas l'audace de ce prétendre directeur de recherche, il se dit simplement agrégé (au deuxième concours).


Visiteur

#2530 Re: Re: Re:

2013-12-09 08:30

#2529: Oust. - Re: Re:

Merci pour cette précision.

Heureusement que j'avais pris la précaution d'écrire "semble-t-il ".

Informer ne pas insinuer

#2531 L'IG veille: au travail ou détachement ailleurs c'est à dire payé par d'autres

2013-12-09 08:33

Oust.

#2532 Re: Re: Re:

2013-12-09 08:34

#2529: Oust. - Re: Re:

"se prétendre", of course !


Visiteur

#2533

2013-12-09 08:36

De tout coeur avec vous,bonne continuation
Mr Cousin

Visiteur

#2534 Re: Re:

2013-12-09 08:39

#2525: - Re:

Nommer un incompétent inspecteur général pour lui assurer ses fins de mois, c'est beaucoup plus grave que créer un emploi fictif car :

1)  le vrai travail (inspections, pilotage) des ig n'est plus assuré ;

2) un inspecteur général bidon a le pouvoir de nuire ; c'est même la seule chose où il peut se révéler au niveau.


Visiteur

#2535

2013-12-09 08:45

Je pense qu'il faut insister sur le fait que le nombre d'heures de travail effectivement réalisées varie de façon très importante selon le nombre d'élèves ( le temps moyen consacré à la correction d'un paquet de copies pouvant varier de 9h pour 25 élèves à 15h pour 45 )

Visiteur

#2536

2013-12-09 08:48

pourquoi ne pas associer à ces pétitions les anciens élèves des classes préparatoires ?
Informer ne pas insinuer

#2537

2013-12-09 08:48

Ne pas être le seul correcteur de copies

#2538 Certaines Cpge ont des crédits pour correction de copies comme pour les colles

2013-12-09 08:50

Ancien élève

#2539 Ca fonctionne bien? Réformons le!

2013-12-09 08:52

On se plaint souvent, le gouvernement le premier, que le système éducatif français est en perdition, que les jeunes ne savent plus compter, plus lire et plus écrire et qu'il est en fin de compte presque logique qu'un bon nombre d'entre eux se retrouvent au chômage. On oublie souvent de mentionner les classes préparatoires, une exception dans ce marasme. Cette voie permet aux étudiants de se former, de s'instruire, de grandir, de développer leur esprit critique, de se cultiver, de s'ouvrir aux autres... C'est avant tout grâce à des professeurs impliqués, talentueux et passionnés. Je suis aujourd'hui fier de pouvoir dire "j'ai fait une classe préparatoire" et mes anciens professeurs n'y sont pas étrangers. Je suis également fier aujourd'hui de les soutenir, eux qui n'ont jamais démérité ou qui n'ont jamais compté leurs heures. Comment peut-on accepter une baisse de salaire aussi importante? Comment prendre une décision de manière aussi unilatérale dans une "démocratie"? Apparemment le système fonctionne un peu trop bien, sabordons le, comme tout le reste.

Visiteur

#2540 Re: Certaines Cpge ont des crédits pour correction de copies comme pour les colles

2013-12-09 08:55


Visiteur

#2541

2013-12-09 09:05

Voulons nous continuer à inciter nos enfants à quitter la france ou alors attirer et conserver la matière grise chez nous. La production industrielle c'est notre passée, l'avenir c'est les nouvelles technologies, la medecine, la recherche etc...
Des domaines qui demandent d'avoir un corps d'enseigant de haut niveau.
Que veut ce gouvernement ?????
Flash Gordon

#2542 Vider les CPGE de leurs profs pour les attirer en ZEP et en ECLAIR

2013-12-09 09:15

Si j'en croit Slate.fr, le but du gouvernement serait d'accorder des heures de décharge aux profs de ZEP et d'ECLAIR, financées avec l'argent pris aux profs de prépa !
Peut-on imaginer scénario plus imbécile ?!!!
Les ECLAIR sont un échec total ! Tout le monde le sait et je sais de quoi je parle, j'ai travaillé en ZEP puis ECLAIR jusqu'à l'an passé !
Donner de l'autonomie aux établissements ? Aux chefaillons, oui ! Le "management à la française" de ces petits chefs a eu un effet immédiat : sauve qui peut ! Je ne connais aucun collègue qui souhaite rester en ECLAIR. C'est pourri ! Les élèves sont archi-surnotés (ben oui, un bon bahut est un bahut avec de bons résultats au brevet, alors on les bidonne grâce au contrôle continu surnoté, tous les collègues le savent!), de nombreux bahuts ne sont pas tenus et les collègues sont emm... par des chefaillons carriéristes qui ne se sentent plus et refusent de considérer le travail fourni !

Monsieur le Ministre, imaginez-vous sérieusement qu'en tuant les prépas vous allez insuffler de la vie à un cadavre ? Encore une fois, les ECLAIR sont un échec, personne ne veut y aller et ce n'est pas en tuant les prépas que vous y changerez quoique ce soit !


Visiteur

#2543

2013-12-09 09:18

Peillon démission !

Visiteur

#2544 Conflit Peillon-professeurs de classe prépa: la CDEFI s'alarme à son tour

2013-12-09 09:20

Conflit Peillon-professeurs de classe prépa: la CDEFI s'alarme à son tour

http://www.e-orientations.com/actualites/conflit-peillon-professeurs-de-classe-prepa-la-cdefi-s-alarme-a-son-tour-14099

Alors que Vincent Peillon reste ferme quant à la réforme des rythmes hebdomadaires des professeurs de classes préparatoires, ces derniers reçoivent le soutien des grandes écoles. Après la Conférence des Grandes Ecoles (CGE), la Conférence des Directeurs des Ecoles Françaises d'Ingénieurs (CDEFI) a en effet décidé de tirer la sonnette d'alarme.
Après la Conférence des Grandes Ecoles (CGE), c'est au tour de la Conférence des Directeurs des Ecoles Françaises d'Ingénieurs (CDEFI) de monter au créneau face à la réforme souhaitée par le ministre de l'Education, Vincent Peillon, concernant les professeurs de classe prépa. Dans un communiqué, l’association indique en effet qu'elle "craint la détérioration d’une formation reconnue", et "demande donc au gouvernement de se concerter avec les associations représentatives des professeurs des classes préparatoires pour aboutir à un accord ne mettant pas en péril l’excellence de la formation dispensée dans les classes préparatoires scientifiques".
Un système d'excellence qui a fait ses preuves
Les classes préparatoires scientifiques demeurent l'une des voies majeure à l'accession aux écoles d’ingénieurs. La CDEFI rappelle ainsi que 39 % des diplômés ont intégré leur école par cette filière, "qui répond donc bien aux attentes d'un pourcentage important de bacheliers", souligne la CDEFI.
La Conférence des Grandes Ecoles estimait que "ces résultats sont directement liés au niveau d’investissement dont font preuve les professeurs de classes préparatoires". La CDEFI va plus loin en affirmant que ces succès ne sont pas dus "au recrutement de talents prédestinés", mais bien "à l'investissement sans faille des professeurs". De quoi mettre du baume au cœur de ces enseignants…
Un ascenseur social qui fonctionne
Alors que les Français sont sceptiques quant au rôle de l'école dans l'ascension sociale - près d'un Français sur deux estime, dans un sondage CSA pour Les Echos et l'Institut Montaigne, que l'école n'assure plus son rôle d'ascenseur social -, la classe préparatoire semble, elle, tenir ses promesses en la matière. "Près de 30 % des élèves des classes préparatoires sont boursiers, et ce nombre croît de manière significative chaque année", rappelle la CDEFI, qui insiste sur le fait qu'il "est faux de voir dans les écoles d’ingénieurs l’exemple d’une reproduction des élites : les classes préparatoires ne sont pas le domaine réservé d’une classe privilégiée".
Ming

#2545 Re: Vider les CPGE de leurs profs pour les attirer en ZEP et en ECLAIR

2013-12-09 09:23


Visiteur

#2546

2013-12-09 09:24

S'il on voulait anéantir la meilleur entreprise Française, on ne s'y prendrait pas différemment.
LettreOuverte

#2547 Lettre ouverte à M. Peillon

2013-12-09 09:24

Monsieur le Ministre,

Elève en CPGE scientifique, je ne peux que réagir face aux déclarations faites ces dernières semaines et face à la réforme que vous entreprenez.

Inutile de revenir sur le manque de communication dont vous faites preuve face à nos professeurs. Nous vivons actuellement dans une atmosphère très défavorable au travail, ce que nous regrettons. Il n’est pas nécessaire, me semble-t-il de vous rappeler que nous sommes des élèves motivés et qu’il nous est regrettable d’aboutir à un mouvement de grève générale, et que devoir descendre dans les rues est loin de nous enchanter. Ce sont des heures de cours considérables que nous manquons, et j’espère que vous n’êtes pas sans savoir à quel point elles sont importantes pour nous, étudiants.

Nous sommes actuellement face à une incompréhension totale face à votre démarche, Monsieur. Nous ne savons comment réagir face à vos accusations infondées, face à nos peurs et nos inquiétudes, face au découragement de nos professeurs qui nous sont indispensables dans la réussite de nos études.

Nos professeurs gagnent bien leur vie, ce que je consens totalement, mais estimez-vous que leur salaire est injustifié ? Ils ont un niveau d’étude élevé, beaucoup ont étudié à l’Ecole Normale Supérieure, tous ont obtenu l’agrégation, et bien d’autres sont titulaires d’un doctorat. Avec un niveau de qualification tel, ils méritent bel et bien leurs salaires. Notons aussi qu’ils ont choisi d’enseigner et que pour beaucoup ils auraient pu prétendre à une belle carrière scientifique, être ingénieur, leur salaire aurait pu être beaucoup plus important. Ils ont choisi l’enseignement, leur métier leur plaît, ils aiment nous transmettre leur savoir, et chaque jour nous le ressentons. Chaque jour, ils forment les futurs ingénieurs de votre pays. Certains parleraient « d’élite », je ne préfère pas employer ce terme car il y a d’autres étudiants brillants dans d’autres cursus que celui des classes préparatoires, et bien heureusement !

En 2010 déjà, lorsque vous étiez député, vous accusiez les classes préparatoires de « voler » les bons étudiants aux universités françaises qui, je cite, « s’appauvrissent ». Nos universités ont des problèmes, nous le savons, peut-être est-ce dû à un manque de moyen. Un élève de classe préparatoire coûte cher par rapport à un étudiant de l’université, mais force est de reconnaître que le suivi n’est pas le même, nos professeurs nous encouragent à travailler toujours plus. Est-ce que nous priver de réussite serait permettre aux étudiants des universités de briller ? Le lien n’est pas direct. Vous avez clairement annoncé aussi, lors de la même interview que vous étiez « pour la suppression des classes préparatoires ». Est-ce ce processus que vous êtes en train de mettre en œuvre ?


Il y a quelques semaines, vous annonciez une réforme visant directement nos professeurs de classes préparatoires. L’objectif : réduire leur salaire considérablement. Non allez-vous dire, il leur suffira de faire une ou deux petites heures de plus par semaine qu’ils font déjà, il n’y a donc rien d’impossible. Oui, ces heures sont déjà effectuées, mais rémunérées donc les inclure à leur service de base induit une baisse de leur salaire. Vous trouvez cela inacceptable que nos professeurs fassent autant d’heures supplémentaires. Prenons un exemple. Je suis actuellement en première année de CPGE scientifique, en MPSI. Nous avons 12 heures de cours de mathématiques par semaine dont deux qui ont lieu en effectif réduit. Pour assurer nos cours, notre professeur de mathématiques effectue 14 heures par semaine. Dans une classe de 45 élèves il ne devrait en faire que 9. Cela fait donc 5 heures supplémentaires par semaine. Quelle est votre solution Monsieur le Ministre ? Un autre professeur devrait assurer ces 5 heures si on en croit votre raisonnement. Et pourtant, la particularité des CPGE est justement de pouvoir accéder à un enseignement où le même professeur effectue les cours, les travaux dirigés et les travaux pratiques. Ceci va donc à l’encontre du principe fondamental de nos classes préparatoires.

Cette baisse des revenus serait au profit des enseignants des ZEP, je conçois qu’ils effectuent un travail difficile, ils méritent cette heure de décharge que vous évoquez. Mais cela est-il votre but premier ? Ne serait-ce pas plutôt une attaque directe à la division pour supprimer plus rapidement les CPGE ? Il est clair que votre politique de division n’est pas à l’avantage des classes préparatoires. Lorsqu’on annonce aux français qu’un professeur de CPGE gagne plus, en travaillant « moins » que les autres (si une décharge leur est accordée c’est tout de même parce qu’une heure de cours en CPGE est bien plus difficile et plus longue à préparer qu’une heure de cours au lycée) et qu’on annonce une baisse de leurs revenus pour donner de meilleurs conditions aux enseignants des zones prioritaires, il n’est pas difficile de créer la division.

Néanmoins, Monsieur le Ministre, vous nous envoyez des accusations infondées, que nous ne comprenons toujours pas, malgré nos efforts. Nous sommes des élèves de classes favorisées dites-vous. Admettons que cette déclaration soit juste. Nous ne saisissons pas l’ampleur du problème. La France donne le droit d’étudier gratuitement. Un élève dont les parents gagnent correctement leur vie devrait forcément payer son enseignement ? Il y a là une contradiction avec les principes de l’Etat Français. De plus, cette déclaration est totalement infondée. Si je ne m’abuse, depuis 2001, la part de boursiers dans l’enseignement supérieur stagne autour de 30%. En CPGE, nous sommes environ 30 à 40% d’élèves boursiers. Un taux au-dessus de la moyenne nationale. Je suis moi-même boursière, et je n’estime pas être issue de « milieu favorisé ». Même si je ne saisis pas bien en quoi un élève en CPGE puisse être favorisé. Pensez-vous qu’un enfant de grand patron le sera forcément ? Un enfant de ministre serait-il destiné à l’être lui aussi ? Un enfant d’ingénieur sera ingénieur ? Un enfant d’ouvrier sera ouvrier ? Ainsi, nous sommes condamnés à vivre dans la même classe sociale que nos parents ? Détrompez-vous ! Un enfant d’ingénieur n’a pas plus sa place en CPGE qu’un enfant d’ouvrier ! Les CPGE sélectionnent sur dossier, ce que vous leur reprochez également. Elles ne sélectionnent pas sur les revenus des parents, mais bel et bien sur le mérite de l’élève. Un élève motivé trouvera une place en CPGE, quelle que soit son origine sociale. Notre taux de réussite est très bon (au-delà des 90%) et c’est sans doute cette sélection qui nous permet de réussir, les études supérieures sont difficiles, nous le savons. Il est inutile de nous destiner dans des études dans lesquelles nous sommes voués à l’échec. C’est sans doute pour cela que nos universités ont un taux d’échec aussi important. Prenons l’exemple de la médecine et son taux d’échec de 80% en première année, il suffit d’obtenir le baccalauréat pour s’y inscrire, aucune sélection n’est faite, et pourtant, tout le monde n’a pas les capacités intellectuelles à devenir médecin, il en va de même pour la formation d’ingénieur. La différence étant qu’avec la sélection sur dossier en CPGE on évite aux élèves les plus justes de se vouer à l’échec. D’autant qu’il n’est pas nécessaire d’obtenir une mention bien ou très bien au baccalauréat pour entrer en CPGE, il y a des CPGE qui recrutent avec des résultats bien inférieurs !

Vous n’avez pas l’air de comprendre que les CPGE fonctionnent sur les fondements de la méritocratie et c’est ce qui nous révolte ! En CPGE le principe est simple, l’élève qui réussit est un élève qui travaille et non pas un élève dont les parents ont un portefeuille qui déborde ! Tout le monde y a accès. Le système des CPGE est particulier, il n’existe qu’en France, c’est sans doute la seule chose que nous avons de plus que les autres pays et qui fonctionne. Alors pourquoi vouloir l’atteindre ?

Vous ne faites que toucher aux salaires de nos professeurs allez-vous dire, cela ne nous concerne pas, nous, élèves. Et pourtant, nous sommes directement concernés. Tout d’abord nous comprenons le désarroi de nos professeurs. Ensuite, il est clair que de cette réforme s’en suivra une démotivation générale. Nos professeurs s’investissent beaucoup pour nous permettre de réussir. La surveillance de nos devoirs surveillés est bénévole, il faut le rappeler. Qu’en sera-t-il si nous nous retrouvons face à des professeurs découragés ? Nous n’aurons plus de devoirs surveillés. Bien sûr que si, allez-vous nous dire ! Ils n’auront qu’à les effectuer durant les heures de cours. Perdre 3h voire 4h de cours toutes les trois semaines, cela représente une part énorme, ils ne pourront pas se le permettre s’ils veulent terminer le programme ! Ces devoirs seront donc moins fréquents, et pour les réaliser nous devrons réduire les heures de travaux dirigés, cela signifie que nous nous entrainerons moins ! C’est impossible lorsqu’on se présente à des concours où le but n’est pas d’obtenir une moyenne de 10 sur 20 mais d’être meilleur que les autres. Ainsi, les CPGE privées rayonneront puisqu’elles pourront se permettre de payer des surveillants et maintenir ces devoirs. Ainsi pour un bon suivi, il sera nécessaire d’accéder à une école privé. Et ainsi, le reproche que vous faites aujourd’hui aux CPGE deviendra bel et bien réalité : pour pouvoir payer une école privé il faut être issu de milieu favorisé.

Nous sommes donc face à une situation de désarroi, nous avons peur pour les futurs préparationnaires qui devront payer pour avoir un enseignement de qualité ! Autant dire que vous êtes en train d’abolir l’essor social qui jusqu’à aujourd’hui était encore possible. Les CPGE représentent un système qui a fait ses preuves.

Une fois de plus, après la ministre de l’enseignement supérieure, Madame Geneviève Fioraso, vous démontrez que le gouvernement socialiste ne veut pas permettre aux classes moyennes d’en sortir. Vous préférez donc que les pauvres restent pauvres, la richesse aux riches c’est bien ça ?

Vous n’avez pas l’air de comprendre le système de méritocratie, après la suppression de la bourse au mérite, c’est aujourd’hui le processus d’extermination des CPGE que vous mettez en place. Nous sommes face à l’incompréhension générale. Nous ne comprenons pas vos accusations et nous ne sommes pas prêts de les accepter. Non nous ne sommes pas des fils d’ingénieurs qui profitent du système. 30% d’entre nous sommes boursiers, les CPGE représentent pour nous l’espoir qu’on ne nous a jamais offert. Nous sommes fiers de pouvoir y accéder, nous sommes heureux de faire ce que nous faisons. Nous sommes des élèves motivés. Il y eut un temps où on encourageait les enfants des classes moyennes à en sortir s’ils en étaient capables, et surtout s’ils voulaient accéder à ces emplois que vous qualifiez de « priviligiés ».

Personnellement, je suivais ce cursus pour me destiner à l’enseignement, aujourd’hui j’en doute beaucoup. C’est tout une génération d’étudiants que vous démotivez en même temps que tous leurs professeurs. Pourtant, vous savez que nous manquons de professeurs de sciences, nous vivons dans le capitalisme et reprochez aux jeunes de préférer des emplois « mieux payés » car ils en ont les capacités. Mais vous venez de décourager tous ceux qui malgré tout, souhaitaient encore se présenter au CAPES.

Une élève de CPGE en colère (comme beaucoup d’autres).

Visiteur

#2548 Re: Vider les CPGE de leurs profs pour les attirer en ZEP et en ECLAIR

2013-12-09 09:27


Visiteur

#2549 Re: Re: Vider les CPGE de leurs profs pour les attirer en ZEP et en ECLAIR

2013-12-09 09:39

#2548: - Re: Vider les CPGE de leurs profs pour les attirer en ZEP et en ECLAIR

réponse personnelle :

Tremble, infâme Peillon ! Voici Flash Gordon et Zarkov qui ont bien perçu la main de Ming derrière tes ignobles desseins !

...

Just a man
With a man's courage
Nothing but a man
But he can never fail
No-one but the pure at heart
May find the Golden Grail

!!

 

 

On ne sait pas tout quand une grande prépa veut aux parents

#2550 Correction payée : arrangement de proviseur

2013-12-09 09:39