menace de fermeture sur l'école baudelaire

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#1

2015-03-10 12:26

il est temps de respecter l'humain plus que les finances !
Les Hiboux

#2 pis que pendre

2015-03-13 13:38

Cette nuit (jeudi 12 mars au vendredi 13 mars 2015) la banderole (la plus basse) devant l'école a été arrachée : c'est sans doute cela le dialogue et la concertation.

Hier la "concertation" (jeudi 12 mars 2015) avec les parents et les instances pédagogiques, démarche annoncée par la Mairie de Dijon a été annulée au dernier moment par les organisateurs. Est-il possible qu'un projet comme celui-ci n'ait fait l'objet d'aucun dialogue? La réponse est pourtant oui!

Pourtant les parents n'ont cessé de demander des explications, au moins pour comprendre. Rien de substanciel n'est venu - à part une lettre de la Mairie informant, a posteriori et une fois que tout le monde le savait, de la fermeture. Aucun moment d'échange n'a été jusque là prévu par la Mairie. C'est sans doute celà la démocratie de proximité et la participation citoyenne à la vie de la cité!

Aucune étude n'a été faite pour savoir si il était techniquement et pédagogiquement possible d'accueillir les enfants de Baudelaire avec ceux de Coteaux du Suzon. On nous a dit qu'à l'époque il y avait pas moins de sept classes, donc cela ne poserait théoriquement aucun problème d'accueil! On ne nous a pas dit que plusieurs salles de classe étaient dans des préfabriqués dans la cour de récréation... ce qui a justifié la construction de l'école Baudelaire... C'est sans doute celà la prise en compte à compter de la rentrée 2015 du "bien être" des enfants!

Il se dit que des salles de l'école Baudelaire seraient utilisées l'an prochain (bibliothèque, salle pour la sieste...). Est-ce que ça veut dire que l'école Coteaux n'a donc bien pas la capacité d'accueillir tous les enfants? La Mairie ne sait-elle pas que le dispositif "Sécur-école" n'est pas en vigueur sur les chemins piétoniers entre les deux écoles Baudelaire et Coteaux et autour de celles-ci? Ce n'est même pas le "bien être" des enfants qui est en question, c'est leur SECURITE. 

Voilà un cas d'école, c'est le cas de le dire, de conduite de projet calamiteuse !!!

 

*******

Les Hiboux (poème de Charles Baudelaire 1821-1867)

Sous les ifs noirs qui les abritent,
Les hiboux se tiennent rangés,
Ainsi que des dieux étrangers,
Dardant leur oeil rouge. Ils méditent.

Sans remuer ils se tiendront
Jusqu'à l'heure mélancolique
Où, poussant le soleil oblique,
Les ténèbres s'établiront.

Leur attitude au sage enseigne
Qu'il faut en ce monde qu'il craigne
Le tumulte et le mouvement,

L'homme ivre d'une ombre qui passe
Porte toujours le châtiment
D'avoir voulu changer de place.

Kiremoutarde

#3 Recette pour abîmer les enfants encore un peu plus ...

2015-03-13 22:30

Prenez des espaces étroits, peu éclairés  et confinés

Mettez-y  108 à 124 enfants répartis dans quatre classes

ajoutez-y un kilo de docilité

une cuillérée à soupe de discipline

une tranche d'obéïssance

2 à 6 trajets par jour pour manger, attendre, jouer

Secouer pendant une année dans tous les sens avec un grand sourire qui se veut rassurant

Garder en réserve quelques bambins de moins de trois ans que leurs parents veulent absolument mettre à l'école, pour terminer d'assaisonner le plat

préparer un étiquetage "Label rose" lisible par tous : "bon pour la norme des écoles dijonnaises et pour un bien être reconnu évident et désiré par tous"

 

Tel est le met savoureux préparé par notre cuisine municipale, à avaler dans les prochains mois .

Une cuillerée pour MAMAN !

une cuillerée pour PAPA !      MMMMMMMMMMMM    C'EST BON !

Le vieux sage Hibou raconte un conte philosophique pour des petits hiboux

#4 La plume du vieux sage Hibou

2015-03-16 11:13

Il y a près de 3000 ans en Grèce antique l’Humanité avançait à pas de géant en imaginant la philosophie, la connaissance scientifique et la démocratie.

A cette époque, Socrate développait la maïeutique, l’art de faire accoucher les esprits, la possibilité pour chacun de se hisser dans la connaissance en trouvant soi-même les réponses grâce à un subtil échange de questions et de réponses avec le maître Socrate.

Notre tradition scientifique et littéraire, héritière de cette humanité grecque, a fait de notre pays celui des lumières et de l’humanisme avec des héros nommés Diderot, Rousseau, Hugo mais aussi Baudelaire.

Au 21ème siècle, en 2015, dans une petite école de Côte d’Or située dans la ville de Dijon, nommée Charles Baudelaire, un vieux sage Hibou s’inspire de cet héritage et de l’art de la maïeutique pour faire comprendre certaines choses à des petits hiboux sur la gouvernance de la cité.

Mais son propos est bien de dénoncer (c’est un conte philosophique) les méthodes de nos communicants d’aujourd’hui qui confisquent littéralement la liberté d’expression avec leurs « éléments de langages »  telles une inquisition repensée à la mode de notre époque.  Cela à l’instar des sophistes qui il y a près de3000 ans détournaient aussitôt l’œuvre philosophique de leur temps en reprenant pourtant les méthodes et le savoir des maîtres Socrate et Platon, et déjà ils conduisaient la civilisation de la Grèce antique à son crépuscule.

 

Petits hiboux : Vieux sage Hibou, nous aimons notre école et nous sommes tristes qu’elle ferme.

Vieux sage Hibou : Petits hiboux, vous devez savoir que la décision pour être effective doit être validée par le Conseil Municipal à l’occasion d’un vote démocratique.

Petits Hiboux : Alors notre école peut-elle encore être sauvée ?

Vieux sage Hibou : Malheureusement le bloc politique du grand Duc* a la majorité absolue au Conseil municipal. C’est pour ça que la décision a déjà prise en cabinet il y a plusieurs mois sans aucun débat démocratique. On a même assisté à une séance du Conseil municipal au mois de janvier 2015 où les élus qui ont essayé d’en savoir plus sur le projet ont été sans coupés et interrompus dans leur intervention (cf vidéo du Conseil municipal en ligne sur le site Internet de la ville). Même des élus du bloc politique majoritaire n’étaient pas au courant et ne sont pas d’accord! C’est pour cette raison que le pluralisme politique est fondamental afin que tout le monde puisse s’exprimer et être écouté, qu’il soit d’accord ou pas, ceci afin de mieux élaborer la décision et d’y apporter les modifications nécessaires. Lorsque ce pluralisme est mal représenté les décisions sont donc déséquilibrées, à l’instar de celle concernant la fermeture de l’école Baudelaire.

*l’ancien Palais des Ducs et des états de Bourgogne abrite la mairie de Dijon depuis 1831

Petits hiboux : Vieux sage Hibou j’ai appris que le Conseil municipal donne beaucoup d’argent* pour le DFCO (le club de football de Dijon actuellement en ligue 2 mais qui joue lors de la saison 2014-2015 sa montée en ligue 1 comme ce fut le cas en 2011-2012). Cet argent ne pourrait-il pas servir au fonctionnement de l’école qui elle ne joue que son maintien en maternelle ?

*article Bien Public 9/1/2014 « Le DFCO arrive en tête avec un montant […] total de 949 870,16 € »

Vieux sage Hibou : Justement de nombreuses mairies misent sur l’argent mis dans le football qui est censé aller dans le sens de la politique des quartiers. Toutefois Petits Hiboux, vous qui commencez à vous y connaître en « humanisme antique », sachez que c’est la Rome antique qui a inventé les Jeux « Panem et circenses » (du pain et des jeux) afin de distraire le peuple et de faire en sorte qu’il ne s’intéresse pas de trop près aux affaires de la cité et que celles-ci restent ainsi aux mains d’une élite. Ainsi les mauvaises langues ajouteront que dès le début de l’année scolaire 2015-2016, et même un peu avant avec le lancement du championnat de France de foot fin juillet 2015, plus personne ne pensera plus à l’école Baudelaire.

Petits hiboux : Nous aimons bien le football avec les copains mais l’éducation et le savoir c’est important. Est-il vrai que le grand Duc souhaite transformer l’école en médiathèque ?

Vieux sage Hibou : Oui il a dit ça. Et c’est tout à fait louable de prévoir des infrastructures pour ce quartier de la Toison d’Or, elles peuvent permettre de développer des espaces où se créera du lien social, ce qui est fondamental. Toutefois il  est regrettable que cela se fasse aux dépens d’une école. Il conviendrait donc de rechercher d’autres lieux pour cette médiathèque. Ajoutons aussi que cette approche est astucieuse car ainsi qu’il l’a écrit il ne sait pas ce qu’il veut faire en définitive des bâtiments de l’école. NDLR : dans son courrier aux parents, nous verrons bien ce que nous ferons des bâtiments quand l’école sera fermée !

Petits hiboux : Nous croyions qu’une gestion moderne c’était l’anticipation, la préparation et les choix rationnels ?

Vieux sage Hibou : La gestion « moderne », est malheureusement orientée vers la maîtrise de la communication. D’où tous les problèmes que chacun constate quotidiennement.

Petits hiboux : A ce titre, pourquoi la décision a-t-elle été connue de tous sans que les parents d’élèves élus, l’équipe pédagogique et l’équipe technique n’aient été informés et associés à la décision? Beaucoup de gens l’ont appris dans les médias et même les élus du Conseil Municipal *.

*article du Bien Public du 6 février 2015

*reportage France 3 région Bourgogne diffusé le 16 février 2015 à 19h00.

Vieux sage Hibou : C’est là que nous abordons la question de la stratégie médiatique, seul sujet qui intéresse les communicants  – 120 enfants de 3 à 6 ans, ils laissent s’en occuper les équipes pédagogique et ce n’est pas leur sujet malgré ce qu’ils disent bien sûr. La concertation il faut en parler, et ne parler que de ça, que de la méthode, l’annoncer à qui veut l’entendre. Mais il ne faut jamais l’entamer sur le fonds, on risquerait d’avoir des questions difficiles… Ainsi les gens finiront par être persuadés qu’il y a eu concertation car ces communicants n’auront cessé d’en parler !

Petits hiboux : Alors c’est pour ça que jeudi 12 mars 2015, a été annulée au dernier moment la concertation qui était prévue avec les parents d’élèves, l’Académie et les équipes techniques et pédagogiques. Au fait, il parait que la première adjointe au Grand Duc en charge de l’éducation à la ville s’est rendue à l’école jeudi 12 mars 2015. A-t-elle rencontré et parlé avec les parents en colère ?

Vieux sage Hibou : En effet elle s’est bien rendue à l’école Baudelaire, mais elle est venue le soir, ainsi il y avait peu de chances de croiser les parents et cela permettait de ne pas avoir de question. De plus en période pré-électorale* les communicants et stratèges ont probablement jugé plus prudent d’éviter les parents en colère lors de cette concertation annoncée puis annulée. Ils estiment que si on ne parle pas du problème c’est qu’il n’y en a pas !

*élections départementales les 22 et 29 mars 2015 et élections régionales en décembre 2015

Petits hiboux : Nous sommes consternés. Le même soir (12 mars 2015) la banderole mise par les parents d’élève devant l’école a été arrachée (la plus basse – car il y a une autre plus haute et donc difficile à détacher qui est restée). Est-ce fortuit ?

Vieux sage Hibou : Il sera difficile de savoir ce qui s’est réellement passé. Du vandalisme gratuit est aussi possible. Mais il faut surtout se poser la question : qui cette banderole et son contenu gênaient-ils ? Et c’est parce qu’elle gênait qu’elle a été arrachée. Cela veut dire que la mobilisation des parents commence à déranger certains. Donc que les parents commencent à se faire entendre. Cela est par conséquent très intéressant.

Petits hiboux : Heu… justement en parlant de débat nous avons beaucoup de question sur nos conditions d’accueil l’an prochain. Savez-vous que dans cette école il y a des enfants qui présentent des difficultés et handicaps et que grâce à l’organisation spatiale et pédagogique que permet actuellement l’école Baudelaire leurs difficultés sont passées inaperçues et qu’ils sont intégrés à la vie de l’école comme les autres enfants ? Que deviendront-ils l’an prochain ?

Vieux sage Hibou : C’est une question terrible. D’une manière générale le projet fait des dégâts considérables. Ce qui est gênant c’est que certains* continuent à parler de bien être des enfants.

*NDLR : Guide 2014/2015 Bien grandir à Dijon en ligne, sur le site Internet de la ville « Permettre à tous les enfants de grandir dans les meilleures conditions, de lutter contre l'échec scolaire et les discriminations. Autrement dit, faire de l'accès à l'éducation qui est un droit fondamental, une priorité ».

Petits hiboux : Traverser une rue accidentogène est-il compatible avec le bien être des enfants ? Comme l’ont indiqué les Hiboux il s’agit d’une question de sécurité. NDLR : ne nombreux accrochages ont lieu à cet endroit précis sur la route entre les deux écoles, de nombreux excès de vitesse sont quotidiennement constatés, de nombreuses voitures  passent devant les deux écoles en consultant leur téléphone portable qui est dans une main et qui fait l’objet de leur attention – Qui tient le volant ? Qui regarde ? Il y a d’ailleurs eu à l’automne 2014 un accident très grave de la circulation à cet endroit précis un matin.

Vieux sage Hibou : En effet, l’école Coteaux du Suzon n’a pas la capacité d’accueillir dans de bonnes conditions les 120 futurs élèves, il faudra donc trouver des espaces ailleurs notamment dans l’école Baudelaire… Ce qui n’est pas sans ironie après avoir fermée celle-ci. Il n’y a pas assez de place à l’école des Coteaux ! Périscolaire, bibliothèque, salle de repos, cantine… seront à chercher ailleurs. Avant la construction de l’école Baudelaire, les enfants étaient scolarisés aux Coteaux au milieu de la cour de récréation dans des Algecos ! Ce qui fait dire au grand Duc qu’avant il y avait sept classes aux Coteaux – c’est une façon de voir les choses qui nous interpelle beaucoup. Cela amènera à l’avenir les enfants à traverser plusieurs fois par jour la route avec tous les risques que cela comporte. Cependant il me semblait que le Conseil Municipal avait mis en place le dispositif « Sécur-école ».

Petits hiboux : Non, il n’y a pas de sécurisation pour les différentes entrées des écoles maternelles  et élémentaires Coteaux et Baudelaire ni autour de celles-ci. Le passage piéton entre les deux écoles n’est sécurisé qu’à 8h40.

Vieux sage Hibou : Malheureusement les critiques sur le trop de distance et le manque de connaissance du terrain souvent reprochés aux élus nationaux peuvent être aussi valables dans la politique locale. En fait rien n’a été étudié sérieusement! La décision a en effet été prise en dépit du bon sens avant de savoir si c’était faisable et possible.

Petits hiboux : Nous avons été qualifiés de « privilégiés »* (les petits hiboux « remercient bien » le Bien public pour ce qualificatif) ce qui nous a profondément choqués. Savez-vous que nos parents sont assistantes de vie, aides ménagère à domicile, facteurs, chômeurs, ouvriers, professeurs, mécaniciens, mères au foyer, employés, fonctionnaires, artisans… ? Serions-nous des nantis ? N’avons-nous pas droit à des conditions pédagogiques dignes ?

* article du Bien Public du 6 février 2015 : « La fin d’un privilège »

Vieux sage Hibou : Si réellement vous étiez des privilégiés, le projet de fermeture d’école aurait déjà été retiré, car des gens « importants » auraient fait pression et cela se serait réglé au plus haut niveau. On nous aurait alors expliqué qu’il s’agissait d’une erreur de communication, que ce n’était pas ce qu’on avait voulu dire… Vous connaissez ce genre d’argumentaires. C’est justement parce qu’il n’y a ni privilégié ni nanti que la Mairie estime avoir les coudées franches pour faire ce qu’elle veut. C’est justement pour ça que vous avez le sentiment d’être méprisés jusqu’au point d’avoir été privés d’une quelconque concertation.

Petits Hiboux : De beaux principes et de belles phrases concernant le bien-être des enfants ont été publiées dans une brochure par la première adjointe au grand Duc. Ce n’est que de l’affichage. Il n’y a aucune réalité derrière cette affirmation, en témoigne les austères conditions d’accueil qui s’annoncent pour la rentrée 2015 à l’école du Coteau du Suzon.

Vieux sage Hibou : Elle ne pouvait pas faire moins que de d’afficher ces principes au préalable en sachant qu’elle allait faire tout le contraire dans les actes. Le problème de fonds est que ce genre d’affichage vide dans le fonds les mots de leur sens et de leur contenu. Ils appauvrissent la qualité du débat et sont vraiment problématiques car les gens qui écoutent finissent (à juste titre) par douter de la parole publique.

Petits Hiboux : Concernant ces conditions d’accueil à proprement parler, nous serions heureux de pouvoir les partager avec d’autres enfants du quartier de la Toison d’Or.

Vieux sage Hibou : Bien sûr il existe d’autres écoles dans le quartier (Château de Pouilly) dont les parents se plaignent sans cesse de la surcharge des classes et des conditions d’accueil qui ne sont plus adaptées. Ce serait une riche idée de désengorger cette école ce qui donnerait de bonnes conditions d’accueil aux enfants des trois écoles (Château de Pouilly, Coteaux du Suzon et Charles Baudelaire).

Petits Hiboux : Oui mais les dérogations qui ont été demandées par nos camarades des autres écoles ont toujours été refusées par la Mairie !

Vieux sage Hibou : C’est un « classique » en politique ! On commence par créer les conditions (=provoquer la baisse du nombre des élèves) qui naturellement vont imposer les conclusions que l’on souhaite (=fermer l’école Charles Baudelaire). En effet les demandes de dérogations vers l’école Baudelaire ont été refusées depuis plusieurs années, ce qui traduit bien un principe appliqué systématiquement. On peut bien après cela se cacher derrière le travail d’une commission…

Petits Hiboux : Nous savons toutefois que la période est difficile pour les finances publiques et que nous devons tous faire des efforts.

Vieux sage Hibou : Nous savons cependant que les dépenses d’éducation d’aujourd’hui constituent la croissance économique et sociale de demain. Au demeurant si l’on fait localement des additions et soustractions, nous constatons qu’avec le projet un poste de professeur des écoles est « économisé » et éventuellement un second poste d’ATSEM (Agent territorial spécialisé des écoles maternelles). Je ne parle pas de la « casse sociale » qui va donc produire au moins deux chômeurs supplémentaires*. Mais ça, ce sont les « économies ». Car il faut compter sur de nouvelles dépenses ! En effet les enfants qui présentent un handicap vont devoir l’an prochain être aidés par une AVS (auxiliaire de vie scolaire) ; aujourd’hui ils sont autonomes à l’école Baudelaire et n’ont pas besoin d’AVS compte tenu des conditions favorables d’accueil; demain il faudra « payer » deux voire trois AVS ! Concernant les frais de fonctionnement, la mairie ayant ainsi d’autres « projets » pour le bâtiment mais qu’elle n’a toujours pas précisé d’ailleurs, l’entretien des bâtiments de l’école en fonctionnement coûtera donc aussi cher qu’aujourd’hui. Il faudra aussi compter sur des dépenses supplémentaires d’investissement pour réorienter le bâtiment sur le nouveau projet de la Mairie. En conclusion le bilan comptable se solde par une dépense accrue en argent public après la fermeture de l’école (salaires AVS et dépenses d’investissements) ! Donc même économiquement au regard des enjeux d’aujourd’hui de politique publique et de financement public, le projet de la Mairie ne tient pas la route. C’est bien le comble : nous paierons plus cher en tant que contribuable et la scolarité de nos enfants sera négligée.

*le taux de chômage en France dépasse la barre des 10% au quatrième trimestre 2014 – publication Insee de mars 2015. Et encore ne s’agit-il que de la définition « officielle » du chômage : les chiffres réels estimés par les économistes sont dans une fourchette 20%-25%.

Petits Hiboux : Si nous rendions une aussi mauvaise copie en classe nous serions sanctionnés et par le professeur et par nos parents ! Il parait cependant qu’une étude démographique prouve le bien fondé du projet de fermeture.

Vieux sage Hibou : Non, on fait dire à la démographie ce qu’on veut ! Au fonds il n’y a eu aucune étude (ndlr lettre du grand Duc : aucun projet immobilier dans le quartier dans les années à venir – c’est léger comme étude !!!). Si l’on veut parler sérieusement de démographie, par exemple avec des statisticiens de l’Insee, ils nous révèlent que même pour des experts formés à ce métier les prévisions sont extrêmement difficiles et qu’elles se révèlent le plus souvent fausses dès le court terme, sans même attendre le moyen terme.

Petits Hiboux : Ca fait peur ! Parait-il, des classes surchargées « créent l’émulation ». Ainsi a parlé la première adjointe au grand Duc à France 3 région Bourgogne. Nous, nous pensons que c’est au contraire la facilité de contact et la proximité entre enfants, enseignants et parents qui sont bénéfiques. Les enfants ont besoin d’accompagnement et de personnalisation à cet âge et plus tard aussi : ce ne sont pas des photocopies !

Vieux sage Hibou : Oui, un grand groupe de rock’n roll chantait il y a plusieurs années voire décennies (… !) « We are all another brick in the wall » (les Pink Floyd) pour dénoncer cette approche brutale, uniforme et sans discernement vis-à-vis des jeunes et de leur éducation. Les enfants ne seraient plus alors des personnes mais seraient réduits à des blocs dont on voudrait gommer toute différence et pour lesquels on ne voudrait pas prendre la peine de les regarder avec leur singularité. Enfin techniquement parlant on ne saurait trop conseiller à la première adjointe au grand Duc de lire les publications de l’OCDE : rapport OECD 2014 sur l’éducation ainsi que les analyses de l’économiste Français Thierry Piketty et que la synthèse réalisée par le magazine Sciences humaines no155 de décembre 2004*. Nous le lui répétons : ce sont des classes allégées en effectif qui créent l’émulation entre enfants, ce sont dans des classes allégées en effectif où les enfants apprennent le mieux !

*voir annexe en fin de document

Petits Hiboux : Comme nous l’avons déjà dit, la solution est d’accueillir à l’école Charles Baudelaire des enfants qui sont dans d’autres écoles du quartier qui seront ainsi elles-mêmes moins surchargées.

Vieux sage Hibou : Oui ce serait une idée très intéressante mais la Mairie s’est toujours refusée à revoir la carte scolaire. On sait maintenant pourquoi ! C’est tellement plus facile d’évoquer de grands principes (équité dans l’école républicaine, bien être…) : ça évite le débat et ça affranchit de tout travail technique sur le fonds !

Petits hiboux : Au fait vous nous y faites penser en parlant de principe républicain : est-ce au nom de ces mêmes principes que certains acteurs élus ne se présentent pas géographiquement pour les élections départementales dans la Circonscription où ils œuvrent pourtant techniquement au quotidien et où finalement ils n’assumeront pas les conséquences de cette politique. En effet ils se présentent dans d’autres circonscriptions. Personne ne voterait pour eux sinon ?

Vieux sage Hibou : En effet il faut distinguer la stratégie (car il en faut aussi pour concourir dans une élection) de la froide tactique calculatoire. En politique comme partout sont appréciés le courage et parfois la témérité. Bien qu’il ne faille pas non plus confondre les deux, dans le cas d’espèce nous sommes si loin de l’un et de l’autre !

Petits Hiboux : Pourquoi pleures-tu vieux sage Hibou ?

Vieux sage Hibou : Parce que c’est vous les petits hiboux qui me donnez la leçon. Je suis très triste également que ce soient vous qui soyez pénalisés par cette gestion hasardeuse ! Alors que l’école républicaine a justement pour ambition de permettre à tous de s’élever.

(encore) Vieux sage Hibou : Certains jeunes parents ont pour certains leur première expérience et confrontation avec la politique dans cette lutte contre la fermeture d’une école maternelle Charles Baudelaire. Et voici ce à quoi ils sont confrontés, voici ce qu’ils découvrent. C’est si triste. Au-delà de ce projet et de cette lutte, que vont-ils vraiment ressentir sur la Politique ? Terrible peut être leur désillusion.

 

Petit hibou deviendra grand… Il apprendra en cours de Français les Lumières, en cours d’histoire les Révolutions, en sciences économiques le progrès social. Un jour en cours de philosophie en classe de terminale il apprendra à poser les questions lui-même, à s’interroger, à s’insurger quand l’évidence, la la liberté, l’éthique sont foulées au pied. C’est d’ailleurs aussi le chemin qu’ont fait les parents Hiboux. Alors… ? Est-ce bien tenable longtemps ? Puisque nous parlons de philosophie, le sujet est sûrement bien plus grave qu’il n’y parait.

 

Bien sûr, ceci est une fiction sur la forme, avec une toile de fonds réelle qui sert de décors et qui s’inspire de certains de ses éléments. Mais sur le fonds, il s’agit d’un conte philosophique, aussi toute ressemblance avec des personnes réelles serait vraiment fortuite.

 

 

++++++

Annexe :

 

magazine Sciences humaines no155 de décembre 2004 :

 

Depuis plusieurs années, nombre d'experts en éducation - dont le ministère de l'Education nationale - ont affirmé que la taille des classes n'avait pas d'impact sur la réussite des élèves. Or, plusieurs études récentes - américaine, anglaise et française - viennent invalider ce constat.

Les élèves de CP réussissent mieux en lecture si leur classe compte moins de 20 élèves que si elle a 20 élèves et au-dessus : tel est le principal résultat d'une étude qui a porté sur 651 CP, situés dans diverses régions des Etats-Unis. Ces résultats sont analogues à ceux d'une étude réalisée en Grande-Bretagne, en 2002, sous la direction de Peter Blatchford. Enfin, une autre étude, réalisée par l'économiste français Thomas Piketty, et non encore publiée, aboutit au même résultat par une autre méthode : il a observé les effets du dédoublement de classes de CE1 - que l'on effectue lorsque leurs effectifs atteignent une trentaine d'élèves - sur les résultats aux tests de fin du CE2 : les scores en français des classes dédoublées sont supérieurs à ceux des classes nombreuses. Comment les expliquer ces résultats, d'autant plus intéressants qu'ils contredisent un grand nombre d'études antérieures ? Les chercheurs américains constatent que l'ambiance et les relations sont différentes selon que la classe a plus ou moins de 20 élèves : les grandes classes sont plus disciplinées, l'ambiance y est plus académique ; dans les petites classes, les élèves sont plus remuants, mais les relations entre maîtres et élèves sont plus chaleureuses, et les interactions entre élèves, plus nombreuses.

Donc, une diminution d'effectifs est efficace si elle s'accompagne d'un changement de pédagogie. C'est ce qui ressort de l'évaluation que vient d'effectuer chez nous la Direction de l'évaluation et de la prospective du ministère de l'Education nationale sur les résultats de la première année de l'expérience des CP dédoublés - donc réduits à une dizaine d'élèves par classe - lancée en 2002 par Luc Ferry : l'amélioration des résultats est très faible. Du coup, l'expérience se poursuit, mais avec pour consigne une adaptation des méthodes pédagogiques à ces petites classes.

 

REFERENCES

National Institute of Child Health and Human Development (NICHD), « Does class size in first grade relate to children's academic and social performance or observed classroom processes ? », Developmental Psychology, vol. XL, n° 5, septembre 2004 ; Le Monde, 5-6 septembre 2004.

 

 

 

 

c. m.
sillery

#5 solidarité

2015-03-19 06:02

Tout d'abord je remercie le parent d'élèves qui a signe notre pétition. En retour je fais de même 

Plus nous serons nombreux plus nous serons fort. 

Prenez rendez-vous avec votre maire et ape et ensuite  la dasen 

Bonne continuation 


Visiteur

#6

2015-03-31 06:24

31/03/2015

Visiteur

#7

2015-03-31 19:13

Je suis du nord mais solidaire car chez nous aussi suppression d une classe donc l année prochaine 35 enfants par classe ce n est pas possible.

Visiteur

#8

2015-04-05 19:28

Saint merri renard a paris solidaire de l'école Baudelaire

Visiteur

#10

2015-04-09 14:36

Mon fils a été scolarisé 2 années dans cette école et je suis en mesure de confirmer que l'enseignement, l'encadrement et les instituteurs sont remarquables.